Agriculture : lancement officiel de la campagne nationale d’aménagements hydro-agricoles

| 25.03.2016
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Agriculture : lancement officiel de la campagne nationale d’aménagements hydro-agricoles
© DR / Autre Presse
Agriculture : lancement officiel de la campagne nationale d’aménagements hydro-agricoles
Le Premier ministre, Paul Kaba Thièba, a présidé la cérémonie de lancement national d’aménagements hydro-agricoles, ce jeudi 24 mars 2016, à Zambanega, dans la commune de Tanghin–Dassouri,. L’objectif global est de promouvoir l’agriculture irriguée à travers l’accroissement des terres aménagées.


Dans la perspective d’opérationnaliser le Programme présidentiel qui vise l’augmentation des potentialités de production afin de faire reculer considérablement l’insécurité alimentaire à l’horizon 2020, des «actions hautement prioritaires» ont été déclinées par le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques au titre des années 2016 et 2017. L’organisation de la cérémonie de lancement officiel de cette campagne d’aménagements hydro-agricoles, ce jeudi 24 mars, à Zambanega, s’inscrit dans ce contexte. Elle est un acte symbolique d’importance qui traduit l’engagement du gouvernement à accompagner les acteurs dans le développement de l’agriculture irriguée. Car, selon Jacob Ouédraogo, le ministre de l’Agriculture et de Aménagements hydrauliques,«dans un pays où l’eau constitue le principal facteur limitant, l’aménagement des terres est la pièce maîtresse du développement agricole et rural».

Pour la campagne 2016 et 2017, il sera aménagé environ 20.000 hectares (ha) soit:

  • 12.000 ha de bas-fonds;
  • 5.000 ha de petits périmètres irrigués;
  • 2.500 ha de grands périmètres irrigués à Bagré ainsi que la réhabilitation de 500 ha de périmètres irrigués.

Un système de collecte des eaux de pluies

L’Etat burkinabè bénéficie, pour la mise en œuvre du programme, du soutien de plusieurs partenaires techniques et financiers, dont la République de la Chine Taïwan, grâce au Projet riz pluvial qui est à sa troisième phase. Selon le Dr Aimé Séverin Kima, Coordonnateur national du Projet riz pluvial, il est prévu pour cette campagne 2016 la mise en valeur de plus 2.400 ha sur toute l’étendue du territoire.

Selon M. Kima, «il ne s’agit pas d’un système d’irrigation qui est en place ici mais un système de collecte des eaux de pluies». Des aménagements sont faits à la base de diguettes antennes suivant les courbes de niveau. Ces courbes cassent la vitesse de ruissellement de l’eau qui stagne dans les casiers et s’infiltre pour être disponible à la plante. En somme, cela consiste à stocker, au maximum, l’eau qui coule au niveau des bas-fonds pour favoriser l’infiltration, augmenter la réserve utile pour rendre l’eau disponible à la plante.

Cependant, M Kima précise que la production dépend de la pluviométrie. Selon les types de bas-fonds, il y a des variétés spécifiques de riz qui sont adaptées et la récolte se fait au maximum à 3 et 3 mois et demie. Le rendement moyen tourne autour de 4,5 tonnes à 5 tonnes l’hectare et peut aller à 8 ou 9 tonnes l’hectare selon les zones agro-climatiques.

De la consistance de la cérémonie

Cette cérémonie a été marquée par des allocutions; une remise de matériels, équipements et technologies d’irrigation; l’exécution de l’acte symbolique de lancement de la campagne par le Premier ministre Paul Kaba Thièba et le ministre Jacob Ouédraogo; une visite des aménagements hydro-agricoles de Zambanega.

Les matériels agricoles remis sont des motos-pompes pour toutes les 13 directions régionales du Burkina, des tricycles, des brouettes, des tracteurs et des sacs d’intrants remis à des groupements de Tanghin–Dassouri.

Le ministre Jacob Ouédraogo a rassuré que son département prend «toutes les dispositions pour accompagner la réalisation et la mise en valeur des périmètres irrigués et des bas-fonds, à travers un appui-conseil et un suivi continue et rigoureux».

Selon les prévisions, la réalisation de ce programme construit sur «la seule base des opportunités de financement de l’Etat burkinabè et avec l’appui des partenaires» permettra, entre autres:

de renforcer la sécurité alimentaire à travers une production additionnelle de plus de 10.000 tonnes de riz, pour une couverture d’au moins 60% de la demande nationale en riz;d’augmenter considérablement l’offre en légumes et fruits sur les marchés national, régional et international;de créer plus de 36.000 emplois directs et indirects pour la production, la collecte, la transformation, la commercialisation, la fourniture d’intrants et d’équipements et de transport;de générer des revenus additionnels de plus de neuf (09) milliards de francs CFA.

La cérémonie a connu une forte mobilisation des populations.

Lydie Poda

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