Agriculture : Agropol-France et le ministère de l’agriculture et des aménagements hydrauliques se renforcent pour le développement des filières oléagineuses

| 07.09.2016
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Jacob Ouédraogo - Ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques
© DR / Autre Presse
Jacob Ouédraogo - Ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques
Le ministère de l’agriculture et des aménagements hydrauliques et Agropol-France, avec le soutien de la fondation Avril, organisent une réflexion du 06 au 10 septembre à Ouagadougou et Bobo- Dioulasso sur le développement des filières oléagineuses, notamment le soja, au Burkina Faso. La séance de travail a débuté ce mardi 06 septembre à Ouagadougou. Agropol-France veut partager son expérience dans le domaine oléagineux au Burkina Faso, et également jeter les bases d’un partenariat avec le ministère de l’agriculture et des aménagements hydrauliques.


Le ministre en charge de l’agriculture, Jacob Ouédraogo, explique que le Burkina Faso a opté de travailler sur la filière oléagineuse, pour que toute cette filière puisse être prise en compte, cela de la production à la transformation, et, à la commercialisation.

« Nous avons eu la chance d’être invités en France par Agropol en juin dernier, pour échanger sur leur expérience combien riche, et voir dans quelle mesure, dans notre pays, nous pourrons travailler sur cette filière. C’est pourquoi, après nos échanges à Paris, le groupe Agropol et la fondation Avril, qui soutient Agropol, sont venus au Burkina Faso pour encore parler avec tous les acteurs de la filière, pour voir dans quelle mesure on peut dynamiser cette filière, qui va en droite ligne avec notre vision au Burkina Faso, qui est de faire des filières des tremplins pour le développement de l’agriculture », dit-il.

Jacob Ouédraogo souligne en outre que le Burkina Faso attend que cette expérience, qui est bien vécue en France, puisse être adaptée au Burkina Faso, en commençant par l’organisation des producteurs, tel que cela est fait en France, ensuite, voir dans quelle mesure, à chaque maillon de la filière, le Burkina Faso pourra adapter d’autres stratégies. « Nous verrons également dans quelle mesure nous pourrons signer une convention avec Agropol pour la suite du développement de cette filière », confie Jacob Ouédraogo.

Un effet à la fois économique, social et nutritionnel très forte...

Le directeur de Agropol-France, Guenael Le Guilloux, affirme que la filière soja est une filière oléagineuse qui revêt une expérience économique pour le Burkina Faso et au niveau mondial. Selon lui, il y a une forte dynamique qui se fait au Burkina et dans les autres pays voisins. « En France, nous avons une organisation de filière assez forte sur les origines oléagineux et comme l’a expliqué Monsieur le ministre, notre souhait est d’apporter une contribution à la réflexion et aux efforts d’accompagnement du Burkina Faso dans cette filière, en apportant des compétences et des éléments de réflexion sur la filière française », explique-t-il.

Il ajoute que Agropol a déjà une expérience au Burkina Faso depuis quelques années sur les filières soja et tournesol, mais a l’intention d’accompagner le ministère dans sa dynamique nationale. « Nous avons également de l’expérience au Maroc, ou on accompagne le développement de la filière tournesol. Le Burkina Faso peut et devra compter sur cette filière qui est importante, tant pour l’alimentation animale qu’humaine. Cela serait un effet à la fois économique, social et nutritionnel très forte », précise Guenael Le Guilloux.

Présent à cette rencontre, le directeur général de la promotion de l’économie rurale, Abdoul Aziz Ouédraogo, confie que la filière soja se porte un peu mal au Burkina Faso, malgré que ce soit une filière porteuse. Son développement rencontre jusqu’à présent des contraintes, ses circuits de commercialisation sont peu connus, la filière est peu transformée et jusqu’à présent, ce sont des activités purement informelles, alors qu’elle est porteuse toujours, selon lui. Il indique que dans ces derniers temps, l’on note une baisse de production, étant donné que les prix ont fortement chuté. Pour Abdoul Aziz Ouédraogo, il s’agit au cours de cette rencontre de réfléchir pour voir comment mieux organiser la filière, en vue de permettre aux acteurs de mieux profiter davantage des fruits de leur travail.

Agropol est une association créée en 1983 à l’initiative des organisations structurant la filière française des huiles et protéines végétales, qui appuie et accompagne l’émergence et le développement de filières oléo-protéagineuses locales. Depuis 2010, Agroplol soutient un programme de soutien au développement desdits filières au Burkina Faso.

En 2015, elle s’est inscrite dans une dynamique d’accélération du développement et de consolidation des productions de Soja au Burkina Faso. Pour y parvenir, elle a formulé un projet dénommé « Entreprise de Production Agricole et de Commercialisation (EPAC), qui a pour objectif de développer la filière soja, en vue de contribuer à rendre le Burkina Faso autosuffisant en matière d’huiles végétales et de l’alimentation animale avec tourteaux, de constituer un lien capitalistique et organisationnel entre producteurs et transformateurs de la même filière, d’organiser la contractualisation (prix, quantité et qualité) entre les acteurs (producteurs et transformateurs) et de mettre en place un modèle de développement « participatif » multi-filières agroalimentaire au Burkina Faso.

Emilienne Kaboré

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