22ème Session du Cos-coton : Les acteurs se penchent sur les nouveaux enjeux des chaines de valeur

| 01.04.2017
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Sur l’initiative de la Chambre d’industrie et de commerce du Burkina Faso (CCI-BF), il se tient, les 30 et 31 mars 2017 à Ouagadougou, un forum Etat/Secteur privé sur le thème : « Mise en œuvre du PNDES : Comment renforcer la participation du secteur privé national à la réalisation des projets PPP ». L’ouverture officielle de ce forum, premier du genre, a été présidée par le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© CCI-BF
Sur l’initiative de la Chambre d’industrie et de commerce du Burkina Faso (CCI-BF), il se tient, les 30 et 31 mars 2017 à Ouagadougou, un forum Etat/Secteur privé sur le thème : « Mise en œuvre du PNDES : Comment renforcer la participation du secteur privé national à la réalisation des projets PPP ». L’ouverture officielle de ce forum, premier du genre, a été présidée par le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Débutés le lundi 27 mars 2017, l’ouverture officielle des travaux de la 22ème Session du Comité d’orientation et de suivi du partenariat Union européenne-Afrique sur le coton (Cos-coton) est intervenue le jeudi 30 mars 2017 à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Paul Kaba THIEBA. Une vingtaine de pays ont pris part à la rencontre placée sur le thème : « Les nouveaux enjeux pour un développement inclusif et durable des chaines de valeur du coton en Afrique ». Cette 22èmeréunion du COS-coton a consacré la fin du programme Union européenne-Afrique sur le coton mis en œuvre depuis 2004 et ce, pour rendre plus compétitif « l’or blanc » dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

Durant 72 heures (du 27 au 31 mars 2017), des acteurs de la chaine de valeur du coton africain à savoir les producteurs et les transformateurs industriels et semi-industriels, etc. venus d’une vingtaine de pays d’Afrique et d’Europe ont pris part à la 22ème Session du Comité d’orientation et de suivi du partenariat Union européenne-Afrique sur le coton (Cos-coton).

Les travaux de cette rencontre ont été marqués par une série de Conférences, d’ateliers et de tables rondes et ont servi également de cadre pour valoriser les résultats du Programme Union européenne-Afrique sur le coton, résultats assortis de perspectives et de recommandations pour plus d’appuis futurs pour un développement inclusif et durable des chaînes de valeur coton en Afrique, confrontées aux énormes enjeux que constituent notamment la croissance démographique et les changements climatiques.

Les parties prenantes des chaînes de valeur coton-textile-habillement se sont également penchées sur les différents segments que sont la production, la transformation et la commercialisation, sans oublier les fonctions que constituent la recherche, l’encadrement agricole, l’approvisionnement en intrants et le financement.
Selon le président du Cos-coton, l’ambassadeur Sékou Dit Gaoussou CISSE, l’objectif du Partenariat est de contribuer de manière durable à la lutte contre la pauvreté dans les zones cotonnières africaines par l’amélioration de la compétitivité, de la valeur ajoutée et de la viabilité des filières cotonnières africaines, de façon à en optimiser l’impact sur le revenu des producteurs.

Par ailleurs, il a précisé que le Programme a également cherché à répondre aux demandes des acteurs du coton africain, à travers deux appels à propositions qui ont permis d’une part, de mettre en place des actions complémentaires visant l’amélioration de la compétitivité des filières cotonnières africaines et, d’autre part, de renforcer les capacités des acteurs.

« Dans cette perspective et dans le but de capitaliser les acquis des deux phases du programme qui s’achève, il importe de prolonger, d’une part les appuis et partenariats stratégiques notamment avec l’Union européenne, dans le cadre de la Nouvelle approche du Groupe Afrique-Caraïbes-Pacifiques (ACP) sur le développement du secteur des produits de base et des chaines de valeur. D’autre part, il est impérieux, voire vital que les appuis futurs soient orientés et ciblés de manière à relever les défis et menaces dont nous sommes tous conscients et qui hypothèquent l’avenir du coton africain », a-t-il expliqué.
En sus, le président du Cos-coton, a exhorté à toujours garder à l’esprit que les actions collective et individuelle en faveur du coton n’auront de sens que si elles contribuent à l’amélioration des revenus des producteurs, de leurs conditions de vie et d’existence, au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les villes et campagnes et au développement intégré, endogène et durable des économies des Etas respectifs.

Le coton africain est à la croisée des chemins

Pour le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, la production du coton a une importance socio-économique pour beaucoup de pays africains en ce sens qu’elle constitue une des principales sources de croissance des économies et une source d’emplois et de devises.

« Elle constitue également une source de revenus monétaires pour une multitude de personnes qui vivent directement ou indirectement de cette culture. A titre d’exemple, c’est plus de 80 milliards de F CFA qui ont été directement servis aux producteurs de coton du Burkina Faso au cours de la campagne 2015/2016 et près de 97 milliards de F CFA au cours de la présente campagne 2016/2017 », a-t-il justifié.

A écouter Paul Kaba THIEBA, cinq (05) défis doivent être relevés pour améliorer la compétitivité et garantir la viabilité des filières cotonnières : productivité, commercialisation, transformation locale, protection de l’environnement et sécurité alimentaire.

Puis, il a fait savoir que face à ces défis, il urge que des actions soient entreprises pour une relance durable des filières africaines afin de permettre aux producteurs de tirer grand profit des avantages comparatifs dont elles devraient bénéficier sur le marché mondial.

« Le coton africain est à la croisée des chemins par la recherche des voies et moyens pour son retour à la compétitivité. La redéfinition et la mise en œuvre de politiques macro-économiques associant les principaux acteurs, en vue de relever les défis, par la mise en place d’une synergie entre la production, la transformation, la commercialisation et les investissements indispensables, sont aujourd’hui plus que vitales pour la survie du coton africain. En d’autres termes, la priorité actuelle du coton africain demeure la mise en chantier de politiques assurant la rentabilité des investissements de tous les acteurs, et c’est l’une des priorités de mon gouvernement », a-t-il évoqué.

Puis, il a soutenu qu’il conviendra de résorber les difficultés du secteur et de pallier les insuffisances à la fois institutionnelles et organisationnelles des acteurs pour la relance de la compétitivité du coton africain et que diverses actions transversales devront être menées au sein des filières cotonnières africaines, afin de mieux tirer parti de leurs avantages comparatifs et de réduire le différentiel de performance existant entre elles et leurs principaux concurrents internationaux.

Paul Kaba THIEBA a terminé son propos en relevant que l’avenir du coton africain réside également dans l’adoption d’une politique cotonnière commune au niveau régional.

« L’union faisant la force, il est donc urgent d’adopter et d’harmoniser les stratégies aux niveaux régional et continental d’une part, et d’assurer une bonne insertion de la stratégie régionale dans les politiques sous régionales et nationales, d’autre part. Ces stratégies devront être assorties d’un plan rigoureux de mise en œuvre impliquant les pouvoirs publics pour la mise en place d’un cadre réglementaire et institutionnel approprié, et l’implication du secteur privé, à travers des investissements conséquents », a-t-il insisté.

DCI/PM

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