18è Journée Nationale du Paysan : Accroître la productivité des paysans

| 24.04.2015
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18è Journée Nationale du Paysan : Accroître la productivité des paysans
© DR / Autre Presse
18è Journée Nationale du Paysan : Accroître la productivité des paysans
La 18e édition de la Journée nationale du paysan se tient cette année, à Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, du 23 au 25 avril.1500 acteurs du monde rural, venus des 45 provinces, vont réfléchir sur le thème « Accroître la productivité des exploitations agricoles familiales, pour l'atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso ».

Après Fada en 2014, c'est Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun qui accueille le monde rural, à cette 18e édition de la Journée nationale du paysan. Cette année, le thème retenu est : « Accroître la productivité des exploitations agricoles familiales, pour l'atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso ». Le top de départ des travaux de cette 18e édition de la Journée nationale du paysan a été donné, hier jeudi 23 avril 2015, par le ministre de l'agriculture, des ressources hydrauliques, de l'assainissement et de la sécurité alimentaire, en présence de ses collègues des ressources animales et de l'environnement. Etaient aussi présents à cette cérémonie de lancement, le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé et les directeurs régionaux des ministères en charge du développement. Ces travaux concernent le forum et les quatre ateliers sectoriels relatifs à l'agriculteur, la recherche scientifique, aux ressources animales et à l'environnement. La cérémonie d'ouverture a été ponctuée de deux interventions. Prenant le premier la parole, le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé, est revenu sur l'importance des exploitations familiales. « En raison du nombre d'exploitations, de la superficie agricole et de la population active à l'échelle mondiale, l'agriculture familiale occupe une positon majeure dans les productions issues des cultures, de l'élevage et de l'utilisation de ressources naturelles. Ce type d'agriculture contribue à l'amélioration des revenus des ménages, participe à la croissance économique et joue un rôle central dans les dynamiques sociale et économique », a-t-il déclaré. Il a en outre, invité les participants à la réflexion pour trouver des solutions aux problèmes qui minent le développement des exploitations familiales, donc l'atteinte de la souveraineté alimentaire. Conviction partagée par le ministre des ressources hydrauliques, de l'assainissement et de la sécurité alimentaire, Professeur François Lompo. Selon lui, l'agriculture burkinabè reste dominée par un système d'exploitation de type familial. « La quasi-totalité des exploitations agricoles est en effet, détenue par des ménages et près de 86% de la population pratique cette agriculture, en utilisant des moyens le plus souvent rudimentaires et dans un contexte de changements climatiques récurrents », a-t-il indiqué. Toujours selon le ministre Lompo, en dépit de la situation défavorable, l'importance de ce système d'exploitation est incontestable, puisqu'il contribue à 34% à la formation du PIB de notre pays. A l'échelle mondiale, ce type d'agriculture regroupe plus de 90% des exploitations et produit environ 80% des ressources alimentaires. Axe majeur de développement de tout pays, au Burkina Faso, malgré les multiples efforts consentis par nos autorités, les exploitations familiales restent fragiles. De ce fait, notre agriculture peine à relever les défis qui sont au cœur du développement du secteur rural, en général et des productions agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques, en particulier. Face à cette situation et selon le ministre de l'agriculture, les autorités du pays s'investissent dans la promotion de l'entrepreneuriat agricole comme modèle alternatif de développement de ce secteur. Ce dernier type d'exploitation agricole, avec des objectifs de maximisation des profits agricoles, est, à l'image des entreprises non agricoles, mieux structuré et plus orienté vers le marché, parce qu'il dégage plus de disponibilités pour la commercialisation.

J. TRAORE

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