En effet, Mounafica a intercepté une copie d'une lettre que le ministre Lucien Marie Noël Bembamba a adressée au Directeur général des impôts en juin dernier. Dans cette lettre, il relevait les insuffisances dans le recouvrement des recettes. Et Bembamba n'a pas caché son agacement. Lisez: «Les contreperformances de la Dgi en matière de recouvrement résulte malheureusement du retour de mauvaises pratiques des agents dans le traitement des dossiers et la non-application des mesures arrêtées dans le cadre notamment du Pap».
Face à la non-atteinte des objectifs de recouvrement fixés à la Dgi au premier semestre 2014, le ministre de l'Economie et des finances faisait savoir au Directeur général des impôts que: «Le maintien de vos responsables à leur poste sera fonction de l'atteinte des objectifs qui leur sont assignés», avant de l'instruire de faire procéder à un contrôle rigoureux du travail des agents par l'Inspection technique des services et «à me produire chaque mois un rapport». Voilà qui est bien clair. Si chacun pouvait balayer ainsi devants sa porte, le Burkina s'en porterait peut-être mieux. L'atteinte des résultats!
Le compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 24 septembre 2014 a procédé au remplacement de 29 directeurs au niveau des services de recouvrements dont les Directeurs du centre des Impôts de Ouaga (1 à 9), les Directeur du centre des Impôts de Bobo (1 à 4) et 16 directeurs provinciaux des Impôts. Cette mesure contribuera-t-elle à renflouer les caisses de l'Etat? Mounafica l'espère, surtout si, du côté du ministère, des efforts sont être faits pour doter ces services de moyens matériels adéquats, pour sanctionner les fraudeurs et pour limiter les avantages fiscaux accordés surtout aux grandes sociétés dans le but de les attirer.
Mounafica, tout œil, tout ouïe!