Impayés de l’Etat: les opérateurs économiques passent à la caisse

| 14.07.2016
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Ministère de l’Economie, des finances et du développement
© DR / Autre Presse
Ministère de l’Economie, des finances et du développement
Dans le milieu des affaires, les mines se délient. Certains des fournisseurs de l’État sont passés à la caisse. Mais, ne comptons pas sur eux pour communiquer comme ils le faisaient lorsque leurs factures étaient en souffrance de paiement.


Le gouvernement a décidé de payer les factures en instance. Certaines datent de 2014, d’autres de la Transition. Roch a trouvé cette situation à son arrivée. Il avait son propre programme qu’il voulait mettre en œuvre mais il lui fallait liquider ce passif avant de penser à lui-même. Mais où trouver l’argent, surtout que la Transition avait pris des engagements financiers envers les partenaires sociaux et des entrepreneurs sans pouvoir les honorer?

C’est ainsi que le 19 avril 2016, l’Assemblée nationale a voté la loi de finances rectificative du budget 2016 pour éponger une première partie des engagements non honorés du régime Compaoré et de la Transition.

Avec la politique de transparence et de d’efficacité budgétaire mise en place, le gouvernement actuel a évité certaines déperditions d’argent. Ce qui a permis de faire des économiques dans le budget national.

Ainsi, une autre loi de finances rectificative sera votée d’ici là par les députés convoqués en session extraordinaire. Cette loi consacre une augmentation des ressources propres de l’État à hauteur de 30 milliards de F CFA. Cette hausse des ressources propres a permis de combler les déficits budgétaires enregistrés lors de la première loi de finances rectificative et de prendre en charge de nouvelles dépenses à hauteur de 34 milliards de F CFA.

Une partie de ces 34 milliards de F CFA, soit la somme de 10,890 milliards de F CFA, servira à combler l’incidence financière de la loi 081 relative au reversement des fonctionnaires dans la nouvelle grille. Aussi, 10 milliards de F CFA serviront au payement des impayés dus aux fournisseurs.

En rappel, 20 milliards de F CFA avaient été déjà mobilisés dans la première loi de finances rectificative pour payer les fournisseurs de l’Etat. Ils sont nombreux les opérateurs économiques qui ont déjà encaissé leur argent dans le silence absolu.

Trois mois après, 10 autres milliards de F CFA viennent s’ajouter, portant l’enveloppe à 30 milliards de F CFA. Au mois d’août, les détenteurs des factures non honorées passeront à la caisse.

Une performance qui mérite d’être saluée parce qu’elle va contribuer à la relance économique.

Lentement mais sûrement, le gouvernement de Paul Kaba Thiéba tient ses promesses. Malgré tout, on trouvera toujours des citoyens qui s’en plaindront. Quoi de plus normal, puisque le système mis en place évite l’évasion fiscale et met fin aux avantages indus de certains. Désormais, toutes les ressources doivent être versées dans les caisses de l’État qui se charge de les dépenser en fonction des urgences et des priorités.

Abouga Tagnan

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