Le gouvernement burkinabè va bientôt sévir contre le non-respect des prix de certains produits sur le marché. L’annonce a été faite par le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou à l’issue du conseil des ministres d’hier 15 mars. «Des mesures très énergiques sont envisagées pour amener les distributeurs et autres détaillants à respecter strictement les prix de vente au consommateur de certains produits», a-t-il fait savoir. Selon lui, cette décision fait suite au constat du cadre tripartite sur les prix des produits au Burkina Faso, selon lequel il y a eu une augmentation générale des prix chez les détaillants sur le marché au Burkina Faso, alors que les importateurs ont gardé les prix fixes. L’intention du gouvernement est de mettre fin à cette hausse qui n’est que le fait de commerçants véreux. Sans surprise, l’incendie de l’école ‘’B’’ de Baraboulé dans le Soum, intervenu le 14 mars 2017 s’est invité dans les débats lors du rendez-vous hebdomadaire de l’exécutif. Alors que certains médias avaient imputé cet acte criminel aux terroristes qui ont multiplié les attaques ces temps-ci dans cette partie du pays, le gouvernement joue la carte de la prudence. «A ce jour (Ndlr : mercredi 15 mars 2017), les origines de l’incendie ne sont pas encore connues, nous attendons les resultats de l’enquête en cours, pour situer les responsabilités», a tenu à préciser, Rémis Dandjinou citant les propos du ministre en charge de l’administration territoriale qui a fait au conseil, une communication orale sur le sujet. Rémis Dandjinou a saisi, à cette occasion, pour attirer l’attention des journalistes sur le traitement de l’information : «Il est important pour les médias de prendre le temps de confronter les sources avant de passer à la diffusion des informations, surtout lorsqu’elles sont aussi sensibles que celles liées aux attaques terroristes». Le gouvernement attache du prix au droit du public à l’information mais pour autant, il ne faut pas créer la psychose chez les populations avec des messages erronés, foi du ministre de la Communication. Le conseil a également examinés plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour. Ainsi, au ministère de la justice, le conseil a adopté le Plan de mise en œuvre du Pacte pour le renouveau de la justice, signé en mars 2015 sous la Transition conduite par Michel Kafando. Ce plan qui va coûter environ 30 milliards de F CFA sur une période de cinq ans, selon le porte-parole, prévoit des investissements visant à doter notre justice de moyens adéquats en vue de la rendre plus opérationnelle. S’agissant du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, c’est un projet de loi portant création de l’Ordre des conseillers fiscaux au Burkina Faso qui a été adopté. Ce texte vise à entendre le gouvernement, à mettre de l’ordre dans la pratique de cette profession. Au département des mines et des carrières, les recommandations de la Commission d’enquête parlementaire sur les titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises minières ont retenu l’attention du conseil qui les a examinées. Sur 47 recommandations, 11 sont adressées directement au ministère en charge des mines tandis que les 36 autres concernent plusieurs départements ministériels. «Le conseil a convenu de la mise en place de deux comités, technique et interministériel, qui vont se pencher sur les propositions de la représentation nationale», a indiqué le ministre Dandjinou. Concernant le département en charge de l’urbanisme, les résultats de l’appel d’offres ouvert à l’international pour la construction de 11 immeubles R+3 et 765 logements pavillonnaires de technologies indiennes ont été validés par le gouvernement. Financées par une institution bancaire et l’Etat burkinabè, ces infrastructures seront réalisées à Bassinko et sur le site du projet ZACA ; les travaux doivent démarrer en avril 2017.
Beyon Romain NEBIE
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