La Cour des comptes, résolument engagée à faire de la transparence dans la gestion des finances publiques au Burkina Faso, vient de recevoir du personnel nouveau : un président de Chambre, un commissaire du gouvernement et trois conseillers. La prestation de serment qui consacre leur installation officielle est intervenue, le mardi 26 avril 2016 à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie présidée par le président de ladite Cour, Noumoutié Herbert Traoré. Les actes solennels de cette prestation se sont déroulés en deux temps. Le président de Chambre, Train Raymond Poda, et le commissaire du gouvernement, Dramane Yaméogo, sont passés dans un premier temps devant le président de la Cour des Comptes, jurant de remplir leurs fonctions avec dignité et loyauté. S’en est suivie, après une brève suspension de l’audience, la prestation des trois conseillers qui ont répété tour à tour, la formule suivante : « Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de veiller au respect des droits et libertés, de garder religieusement les secrets des délibérations, de me tenir en tout temps, en digne et loyal serviteur ». Le président de Chambre et le commissaire du gouvernement sont tous des magistrats de grade exceptionnel, diplômés de l’Ecole nationale de la magistrature de Paris, totalisant chacun plus de 25 années d’exercice dans leur fonction. Ils ont également rempli des fonctions ministérielles de par le passé. Train Raymond Poda a occupé le portefeuille de ministre de la Justice, Garde des Sceaux, puis ministre de l’Environnement et du Tourisme. Ambassadeur du Burkina Faso au Nigeria pendant une décennie, Dramane Yaméogo, est lui aussi ancien ministre. Il a occupé le poste de ministre de la Justice, Gardes des Sceaux, dans le dernier gouvernement de l’ex-président Blaise Compaoré. Quant aux trois conseillers, ils sont des cadres issus de l’administration financière burkinabè. Il s’agit de Philippe Nion, inspecteur du Trésor, Awa Barro, inspectrice des Impôts, et de Joseph Zongo, administrateur des services financiers. Ces derniers n’ont pas fait exception à la règle de l’expérience. Car ils affichent chacun à son compteur au moins 15 années de service dans la gestion des finances. Le procureur général près la Cour des compte, Salifou Sampinbogo, dans ses réquisitions aux fins d’installation des nouveaux membres, a indiqué que cette prestation vise à se conformer à la loi. Car, a-t-il précisé, les membres entrant ne peuvent exercer aucun acte de leur fonction à la Cour des comptes, s’ils n’ont été régulièrement installés. « Seule l’installation en audience solennelle de la juridiction à laquelle ils sont nommés, leur confère la légitimité », a conclu M. Sampinbogo. Le président de la Cour des comptes s’est félicité de l’arrivée de membres dans la famille de la Cour des comptes et a dit compter sur leurs expériences pour achever les réformes engagées visant à corriger les insuffisances constatées dans le fonctionnement de son institution.

Beyon Romain NEBIE
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