Financement du PNDES : « Il doit être une source de développement et non de palabres »

| 10.12.2016
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Financement du PNDES : « Il doit être une source de développement et non de palabres »
© DR / Autre Presse
Financement du PNDES : « Il doit être une source de développement et non de palabres »
L’aboutissement des négociations entre l’Etat burkinabè et les bailleurs de fonds pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) en cours, des habitants de la capitale économique du Burkina Faso donnent leurs avis.


1. Amadou Baba Dayo, Opérateur économique : Cet accord ne peut être que bénéfique pour notre pays car il permettra de relancer l’économie nationale. Bon vent pour la suite du programme.

2. Marcel Djibo, Economiste au RENLAC : La recherche de financement pour l’exécution d’un programme de développement n’est pas une mauvaise chose en soi, mais l’accent doit être mis d’abord sur la levée de fonds au niveau national. C’est pourquoi le gouvernement devrait travailler d’abord à élargir les possibilités de levée de fonds au niveau local avant de faire recours à l’aide internationale pour le complément. Il y a des possibilités de collecte de fonds au niveau national qui n’ont pas été suffisamment explorées. Car depuis un certain temps, des organisations syndicales disent que les ressources issues des impôts sont en mesure de financer le PNDES. Cela n’est pas faux, mais nécessite un travail sérieux de la part de la direction des impôts. Les entreprises qui ne versent pas la totalité de ce qu’elles doivent aux impôts ne doivent pas être perdues de vue. Pour cela, il faut donner les moyens aux structures habilitées à la collecte de ces ressources. Une grande partie de ces ressources sont des prêts que nous allons payer tôt ou tard, c’est pourquoi la collecte de ressources au niveau intérieur devait prendre le dessus.

3. Aboubacar Banhoro, Grossiste de patates douces : Ce qui est sûr, une aide est toujours la bienvenue. Nous souhaitons que la gestion de ces fonds soit inclusive afin que les acteurs du secteur informel que nous sommes trouvent aussi notre compte.

4. Daouda Korbéogo, Soudeur à SITARAIL : les jeunes ne doivent pas rester en marge de ce financement. La promotion de l’emploi doit figurer en bonne place sur la liste des réalisations. Nos autorités doivent faire un bon usage de ces fonds.

5. Barakissa Traoré , Vendeuse de bissap : Nous souhaitons que ces fonds permettent à l’Etat de satisfaire les nombreuses préoccupations des femmes. Nous espérons que cela va faciliter notre accès aux micros crédits.

6. Salam Bouda, agent à la DPENA / Houet : Que le PNDES soit une source de développement et non de palabres.

Le PNDES a été très bien préparé. D’abord au plan national, le Président Roch Marc Christian Kaboré est maintes fois revenu là-dessus. On a vu et suivi avec intérêt le Premier ministre qui a sillonné toutes les 13 régions pour justifier la portée de ce Plan. Le mercredi 07 décembre 2016, nous étions déjà à 8 000 milliards de nos francs. Ce qui rassure et donne un espoir de boucler l’enveloppe pour la mise en œuvre de ce Plan. On peut espérer que l’issue de ces négociations nous comble au-delà de nos attentes. On peut même espérer 20 mille milliards. Quant à la gestion de ces fonds, je ne doute point. Car le Plan a déjà déterminé ses domaines d’interventions. Sinon, il peut arriver après une insurrection et je crois que les autorités mettront tout en œuvre pour une gestion saine. J’apprécie cette démarche d’aller vers les partenaires extérieurs car nous sommes un pays en voie de développement. C’est vrai que nous devons certes compter sur nos propres ressources, toutefois le recours à l’aide extérieur s’avère nécessaire pour que l’Etat puisse répondre aux aspirations profondes des populations. Au finish, S’endetter n’est pas le problème, mais il faut savoir comment ces fonds seront gérés et comment ils seront remboursés.

Propos recueillis par Aminata SANOU /Stagiaire

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