Entrepreneuriat féminin: un référentiel unique à l’étude

| 12.05.2015
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Nathalie Sandwidi - Représentante de la ministre de la Promotion de la Femme et du genre
© DR / Autre Presse
Nathalie Sandwidi - Représentante de la ministre de la Promotion de la Femme et du genre
Le ministère de la Promotion de la femme et du Genre a organisé un atelier national pour la validation de la stratégie nationale de la promotion de l'entrepreneuriat féminin au Burkina Faso le 11 mai 2015 à Ouagadougou. Ce document sera dorénavant le seul référentiel pour toutes les interventions du gouvernement et des partenaires techniques et financiers en matière d'autonomisation économique des femmes.


Pour soutenir la volonté du gouvernement en faveur de l'autonomisation économique de la femme, le ministère en charge de la Promotion de la femme a réuni 75 personnes- ressources pour apporter la dernière touche à la stratégie nationale de la promotion de l'entrepreneuriat féminin au Burkina Faso, le 11 mai 2015 à Ouagadougou. Cette stratégie s'appuie sur la vision d'un entrepreneuriat féminin dynamique, diversifié, contribuant efficacement au développement du Burkina Faso à l'horizon 2025, aux dires de la ministre en charge de la Promotion de la femme, Bibiane Ouédraogo/Bony. «La stratégie nationale de la promotion de l'entrepreneuriat féminin se veut désormais le cadre de référence pour toutes les interventions du gouvernement, des partenaires techniques et financiers et de l'ensemble des acteurs dans le domaine. Elle vise à améliorer de façon significative la situation de la femme en matière d'entrepreneuriat», a-t-elle poursuivi. La stratégie repose sur quatre grands piliers. Le premier pilier est l'accès des femmes aux moyens de production. La création d'un cadre d'opportunités pour l'emploi et l'auto-emploi des femmes et des jeunes filles représente le deuxième axe. Le troisième pilier de la stratégie nationale de promotion de l'entrepreneuriat féminin est la commercialisation des produits des femmes et des jeunes filles et la création d'un marché très viable pour l'écoulement de leur production. Enfin le dernier axe est l'élaboration d'un cadre juridique et institutionnel pour l'appui à l'entrepreneuriat féminin.

La stratégie nationale de promotion de l'entrepreneuriat féminin a été élaborée par le ministère de la promotion de la femme et du genre avec l'appui de la Banque mondiale. Elle sera soumis très prochainement en conseil des ministres pour adoption, à en croire Mme Ouédraogo. Avant de répertorier les actions prioritaires pour une réelle autonomisation économique des femmes, le document a relevé les obstacles au développement des activités économiques des femmes. Ces freins sont entre autres, le manque de garanties pour l'accès au crédit, le défaut de propriété des terres, l'analphabétisme et la faible qualification des femmes et surtout l'absence de coordination des interventions dans le domaine de l'entrepreneuriat féminin.

La stratégie s'inscrit dans le cadre de la politique nationale genre. Celle-ci oriente et codifie les stratégies de réduction des disparités sous toutes leurs formes et particulièrement entre homme et femme. Toutes les analyses faites dans le cadre de cette politique montrent que la pauvreté a un visage féminin et que les inégalités d'accès aux ressources sont en défaveur de la femme burkinabè. Elle fait suite à la création du fonds d'appui à la promotion de l'entrepreneuriat féminin, une des mesures sociales adoptées le 24 mars 2014.

Nadège YE

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