Pour le conseiller technique représentant le gouverneur : « Tous les objectifs du millénaire n’ont pas été atteints, mais les résultats sont encourageants car le taux de prévalence de la pauvreté de 47 % en 2009 est passé à 40 % en 2014 ». En effet, c’est dans le cadre du suivi et évaluation des indicateurs des Objectifs du millénaire pour le développement durable (OMD) et de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) que l’INSD a procédé à cet atelier de présentation et de dissémination de l’Enquête multisectorielle continue (EMC). Les résultats de cette EMC révèlent un taux de pauvreté de 40,1 % au plan national et 92 % en milieu rural. La Boucle du Mouhoun , le Centre-ouest, le Centre-nord et l’Est sont les régions les plus touchées par la pauvreté avec un taux de 60 %. Selon le Professeur Banza Baya, DG de l’INSD : « A l’issue des EMC, nous présentons nos résultats à Bobo-Dioulasso, Fada et Dori où se trouvent nos directions régionales. Les résultats sont encourageants, mais l’objectif de 0 % de taux de pauvreté n’est pas encore atteint ». Pour le directeur régional de l’INSD, Kiendrébéogo Sandaogo, les statistiques sont des éléments qui permettent de prendre des décisions dans le but d’orienter les politiques de développement dont l’élément central est la lutte contre la pauvreté tout en éclairant les citoyens sur l’évaluation de l’action gouvernementale. La région des Hauts-Bassins qui se situe au-dessus de la moyenne avec un taux de 34 % ne sera pas pour autant défavorisée par rapport aux actions de lutte contre la pauvreté car dit-il : « c’est la politique nationale qui permet de reculer la pauvreté ». Représentant le grenier de notre pays, les raisons du taux de pauvreté élevé de la région du Mouhoun restent méconnues pour l’instant. Le fait que la région, bien que productrice ne soit pas consommatrice de sa production, est une hypothèse que les chercheurs s’attèlerons à mieux comprendre. En rappel, ces enquêtes ont été réalisées sur un échantillon de 10.800 ménages et ont permis de découvrir l’existence d’un lien considérable entre le niveau d’instruction du chef de ménage et la pauvreté.
Aminata SANOU/Stagiaire