Elections consulaires au Burkina: savoir perdre dignement et apprendre de ses erreurs

| 16.11.2016
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Elections consulaires au Burkina: savoir perdre dignement et apprendre de ses erreurs
© DR / Autre Presse
Elections consulaires au Burkina: savoir perdre dignement et apprendre de ses erreurs
Dans toute élection, il y a toujours des perdants et des gagnants. C’est une évidence. Ce qui reste parfois difficile à prévoir, c’est la manière avec laquelle les perdants et leurs partisans réagiront. Face à l’échec il existe des candidats qui refusent d’assumer leur responsabilité ou de se remettre en cause. Au contraire ils trouvent toujours des boucs émissaires pour porter le chapeau.


Candidate malheureuse aux élections consulaires à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-B) qui ont eu lieu le 13 novembre 2016, Safiatou Lopez/Zongo étonne par son comportement.

A l’annonce de son échec aux élections consulaires du 13 novembre 2016, la surprise vient de la réaction de Safiatou Lopez. Mauvaise perdante elle donne l’impression de n’avoir rien appris et rien compris de son échec. Et son immense stupéfaction est la mesure de l’arrogance dont elle persiste à faire étalage après la défaite. Elle était trop sûre de sa victoire. Et lorsque la réalité lui démontre le contraire, le ciel lui tombe sur la tête. Pourtant l’échec était presque annoncé au moment où elle s’était montrée bagarreuse sinon agressive plutôt que de faire étalage de ses capacités à révolutionner la gestion de cette institution vitale pour l’économie burkinabè. Apparemment aussi elle était trop dispersée à cause de ses problèmes avec la justice et de ses différends avec certains hommes politiques. Sur les ondes elle était sur la défensive alors que les commerçants voulaient d’un programme nouveau et alléchant à même de fructifier leurs affaires et partant notre économie. Les querelles de chapelle étaient le dernier souci des électeurs.

Ceci dit, il est temps pour cette battante de faire son bilan et de se remettre en cause. Elle doit se dire que si ses adversaires ont gagné, c’est peut-être que leurs arguments étaient plus solides et qu’elle n’a pas su convaincre les électeurs. C’est une belle leçon de vie. Elle doit plutôt faire son autocritique, apprendre à être patiente et à corriger ses tirs, au lieu de se morfondre. C’est cela la marque des grands hommes et des grandes dames.

Bassesse ou hauteur de vue? Un choix qui vous trahit...

Dans notre vie, lorsque survient l’inattendu, l’évènement ou l’accident, il y a toujours deux manières d’interpréter la marche du monde: par le haut ou par le bas, par la bassesse ou la hauteur de vue... Mais, attention! En choisissant l’une ou l’autre voie, on se choisit soi-même et l’image que l’on donne au reste du monde. En accusant les autres de fraudes ou en expliquant autrement son échec Safiatou Lopez n’en grandira pas assez et laissera une bien triste image d’elle-même et de la femme burkinabè battante, courageuse et déterminée.

Contester légalement les résultats

Pour n’avoir pas été élue comme déléguée consulaire dans la région du Centre, la candidate malheureuse met son échec sur le dos de plusieurs personnes. Elle pointe du doigt un des candidats qui distribuait de l’argent aux électeurs depuis son véhicule le jour même du scrutin. Elle est même aller plus loin en accusant le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, qui aurait dit vouloir tout le monde sauf Safiatou Lopez comme présidente de la Chambre consulaire. Selon elle également, Mahamadi Sawadogo dit Kadhafi, PDG de Petrofa sera imposé comme président de la Chambre de commerce.

Rappelons tout simplement qu’en république les voies légales sont les plus appropriées pour contester les résultats des urnes. Même dans ce cas, on accepte humblement la défaite tout en contestant légalement les résultats. C’est cela perdre dignement et apprendre de ses erreurs.

Théophile MONE

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