La Banque africaine de développement (BAD) souhaite régulièrement prendre le pouls de l’exécution des projets exécutés grâce à son financement. Aussi, environ tous les 3 mois, elle organise une revue du portefeuille de ses projets au Burkina Faso. La dernière a eu lieu le 28 mars 2017 à Ouagadougou. Pour la représentante- résidente de la BAD au Burkina Faso, Antoinette Batumubwira, la revue est un moment où le gouvernement, les coordonnateurs des différents projets et la Banque se retrouvent pour aller en profondeur. «Cette rencontre est un plus par rapport aux rencontres sectoriels avec les coordonnateurs de projet et les missions de supervision qui sont menées au quotidien. Au bout de ces discussions, nous avons un plan d’action et à chaque fois, nous vérifions si le plan de la revue précédente a été bien réalisé ou bien s’il y a eu des manquements ou des retards qu’il faut ajuster», a-t-elle poursuivi.
Le directeur des opérations de la BAD, Georges Bohoussou, a révélé que les mauvais élèves détectés lors de la précédente revue ont tous améliorer leurs performances. «Je peux vous certifier que les mauvais élèves de la revue passée ont progressé. Bien sûr, certains retards ne peuvent pas être rattrapés en 3 mois mais des progrès ont été faits», a-t-il assuré. Pour lui, la BAD souhaite que tous les projets qui bénéficient de son financement soient tous performants. «En effet, le but de la BAD n’est pas seulement de financer les projets, mais elle veut financer des projets qui servent au développement du Burkina Faso», a-t-il expliqué.
La présente revue du portefeuille de la Banque africaine de développement au Burkina Faso se tient à la veille d’une mission qui va séjourner au Burkina Faso pour préparer le nouveau document de la stratégie d’intervention de la BAD dans le pays et le Document de stratégie pays (DSP). Selon la représentante- résidente de la BAD au Burkina Faso, sous réserve des discussions qui auront lieu avec le gouvernement, l’agriculture et l’énergie sont les 2 secteurs qui seront les piliers du DSP de la BAD au Burkina Faso pour les 5 prochaines années. Le montant des engagements de la Banque dans le cadre du précédent DSP, achevé en fin décembre 2016, est de l’ordre de 500 millions d’euros, soit environ 327 milliards de F CFA. Plusieurs secteurs de développement tels que les infrastructures, l’eau, l’énergie, la création d’emplois, entre autres, ont bénéficié de ces fonds.
Mme Batumubwira a confirmé que le prochain va s’atteler à accompagner le plan national de développement économique et social. Le directeur adjoint de l’économie et de la planification, Hyacinthe Tamalgo, a salué la qualité de cet accompagnement de la Banque. «Je voudrais remercier la Banque africaine de développement pour toutes les actions de développement qu’elle mène dans notre pays», a-t-il dit.
Nadège YE