L'administration des douanes veut adapter des méthodes de contrôle face aux nouveaux courants de fraude qui se développent chaque jour. A cet effet, la direction générale des douanes en collaboration avec la Coopération française organise au profit des agents de la direction des enquêtes douanières et des services de surveillance, une formation autour du thème : «La gestion du renseignement». Selon le formateur, Mathieu Gigleux, chef de service de la surveillance douanière en France, les fraudes subissent des évolutions et des bouleversements très importants dans un monde totalement mondialisé et complexe. Pendant trois jours, huit modules seront dispensés aux participants. Il s'agit, entre autres, de modules sur la transformation des informations en renseignement et la manière dont ces renseignements vont permettre de faire des contrôles efficaces et efficients tout en offrant un meilleur ciblage. Il pense que c'est à ce titre que la douane burkinabè pourra se conformer à l'ensemble des changements actuels mis à jour au niveau des normes internationales. Il a souhaité qu'à l'issue de ces trois jours de formation, chaque agent puisse comprendre la problématique au quotidien dans la lutte contre la fraude.
Pour le représentant du directeur général des douanes, Alassane W. Kaboré, cette formation répond à un souci de faire face aux exigences liées à la sécurisation de la chaîne logistique internationale. «Le renseignement constitue le premier pilier du dispositif de lutte contre la fraude. Il doit être centralisé pour étude, analyse de risques et contrôles éventuels», a-t-il précisé. Selon lui, cette formation sur la gestion du renseignement est une suite de celle tenue en janvier 2015 sur la gestion du contentieux. Elle a pour objectif de contribuer à améliorer l'efficacité du dispositif dans le cadre de la lutte contre la fraude. «La douane tout comme les autres corps a besoin des informations et de renseignements fiables pour agir et lutter contre la fraude et ces informations nécessitent un traitement au préalable», a-t-il poursuivi. Le représentant du directeur général des douanes, Alassane W. Kaboré, a traduit ses remerciements à la Coopération française qui a permis la tenue de la dite formation.
Kiswendsida Myriam
OUEDRAOGO Cephora GUIRO
(Stagiaires)