A l’occasion de sa 2e rentrée fiscale, la Direction générale des impôts (DGI) a tenu une conférence de presse. L’un des objectifs de la rencontre a été de faire le point de l’année écoulée.
En 2016, sur une prévision de 622,94 milliards de FCFA, au titre du budget de l’Etat, la DGI a recouvré 594,57 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 95,44%. A la même période des années 2014 et 2015, le niveau de recouvrement se situait respectivement à 521,8 milliards de FCFA et 503,5 milliards de FCFA. C’est donc, un accroissement record en valeur absolue de plus de 91 milliards de FCFA par rapport à 2015. «Nous recouvrons également, pour les budgets des collectivités territoriales, communes et conseils régionaux», a rappelé le DG, Adama Badolo. Dans cette catégorie, la maison a recouvré 22,820 milliards de FCFA pour des prévisions de 21,257 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 107,36%. C’est donc, un total de recouvrement en 2016, de 617,39 milliards de FCFA, pour un objectif général de 644,20 milliards de FCFA, soit 95,84% de taux de réalisation.
«L’année 2017 sera incontestablement, celle des grands défis pour la DGI», foi d’Adama Badolo. En effet, au cours de cette année, les prévisions de recouvrement des ressources propres de la loi de finances s’élèvent à 1438,27 milliards et l’objectif assigné à la DGI est de mobiliser 720,69 milliards, soit 50,11% de l’objectif global. Les objectifs de la douane et du trésor sont respectivement, de 603,58 milliards et 113,99 milliards de FCFA. Pour les collectivités territoriales, en attendant l’adoption de leurs budgets par les exécutifs locaux, la DGI s’engage d’ores et déjà, à recouvrer à leur profit, au moins 25 milliards de FCFA, en 2017. Le DG se prépare donc, à recouvrer 126 milliards de plus qu’en 2016 pour atteindre son objectif de 2017. «Autant dire que la tâche sera difficile, mais pas impossible».
Pour réussir ce challenge, les agents des impôts entendent mener des actions et réformes dont la plus importante et la plus prometteuse est la facture normalisée. «Nous avons constaté ces dernières années, le résurgence des cas de fraude fiscale, à travers le faux et l’usage du faux qui consistent en l’usage de titres et factures d’achat falsifiés, la constitution d’entreprises imaginaires, de simulation de paiements, etc.», ont déclaré les conférenciers.
C’est donc avec beaucoup d’espoir que la direction voit le projet facture normalisée se concrétiser. «Elle était très attendue, et elle est là et sera effective dans notre pays, dès la mi-février 2017», foi des premiers responsables. Cependant, ils ont précisé que sa mise en œuvre se fera progressivement.
Au-delà de la facture normalisée, Adama Badolo et son équipe ont promis de mettre l’accent sur l’élargissement de l’assiette fiscale, à travers un recensement fiscal exhaustif et moderne. Par ailleurs, ils poursuivront et intensifieront la lutte contre la fraude et le faux, à travers les enquêtes fiscales et les recoupements d’informations qui ont produit des résultats encourageants en 2016. Pour clore son propos, le DGI a souligné que la construction d’une société burkinabè prospère exige de tous, l’acceptation du principe de payer l’impôt en fonction de ses capacités constructives .
Aline Ariane BAMOUNI