La réalisation du barrage de Samandéni est une préoccupation majeure pour le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao. Cela se manifeste par les nombreuses visites en ce lieu combien attendu par la population. Vaste chantier, il s'entend dire que sa réalisation ne peut se faire sans difficulté. C'est en cela que la visite est salutaire : s'imprégner des problèmes pour y apporter des solutions. A son arrivée, il fut accueilli par le coordinateur du Projet de développement intégré de Samandémi (PDIS), Tamoussi Bonzi, qui l'a conduit jusqu'au site. Là, le Premier ministre a visité les travaux de protection des remblais de la digue en rive droite en amont, de bétonnage de la vidange de fond, de réalisation de la paroi moulée en rive gauche et de protection des remblais de la digue en rive droite en aval. Cette visite, guidée par l'ingénieur conseil, Boukaïd Laghzaoui Abdelah , chef de mission marocain, a permis au Premier ministre de s'imprégner, non seulement des acquis et des réalisations en cours, mais aussi des difficultés. Au titre des acquis et des réalisations en cours, l'ingénieur conseil a expliqué que le remblai de la digue en rive droite est presque achevée sur toute sa longueur et il ne reste plus que les matériaux de protection à compléter par le gros enrochement de protection en amont ; le bétonnage de la vidange de fond et les blindages sont à un stade avancé. La réalisation de la paroi moulée qui est un organe servant d'étanchéité du barrage en rive gauche a impressionné les visiteurs. En effet, compte tenu de la nature du sol dans la rive gauche, il se pourrait qu'au fil des années, l'eau s'infiltre dans le sol ; ce qui constituerait une menace pour toute la construction. Afin de parer à cette éventualité, il a fallu creuser 20 mètres de profondeur dans le sol sur les roches. L'intervention d'une haute technologie pour la résolution de ce problème a été fortement appréciée par son excellence le Premier ministre. A la fin de la visite, il a donné sa vision globale sur la réalisation du barrage. Il n'a pas manqué de faire une comparaison de la présente visite avec celle effectuée en avril 2013. Une remarquable transformation a été faite au niveau du paysage. Plus de 1 200 mètres de digue ont été mis en place. Les ouvrages bétonnés pour canaliser l'eau ont été faits. Sur le plan de la technologie, le Premier ministre a été rassuré. En effet, son excellence s'était rendu compte des difficultés auxquelles serait confrontée l'entreprise en ce qui concerne la paroi moulée lors de sa première visite. Mais il a été impressionné par le dynamisme et l'ingéniosité des Marocains. Selon lui, plusieurs années de retard ont été rattrapées. Il se dit satisfait du travail qui se mène actuellement. Ainsi, il a vivement félicité toutes les entreprises présentes sur le chantier. La deuxième phase de la visite du Premier ministre a consisté en une réunion d'évaluation de la mise en œuvre du planning général des travaux avec le PDIS, l'ingénieur conseil et la direction du chantier du groupement d'entreprises. Au cours de cette réunion, les problèmes suivants ont été évoqués : l'achat d'une ambulance et le déboisement qui n'a commencé qu'en février dernier. Son taux d'exécution est de 17 %, ce qui semble faible selon les constructeurs. L'ingénieur conseil a rassuré la mission quant à la réalisation de la centrale hydroélectrique. Elle n'a pas véritablement avancé, dit-il, mais il n'y a aucune inquiétude à se faire à ce sujet. Il est bien conscient que la visite du Premier ministre est une manière de faire pression pour que le travail avance et surtout insinuer que le délai de mise en eau du barrage, prévu pour juin 2014, n'est pas négociable. Le Premier ministre a promis une troisième visite en fin décembre 2013 ou début janvier 2014.
Emmanuel Sombié