Débits de boissons à Ouaga - Ratio : 1 gargote pour 4 000 débits de boissons

| 13.08.2015
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Débits de boissons à Ouaga - Ratio : 1 gargote pour 4 000 débits de boissons
© DR / Autre Presse
Débits de boissons à Ouaga - Ratio : 1 gargote pour 4 000 débits de boissons
Quelle est notre place dans le tissu économique du pays et pourquoi les fermetures de débits de boissons et les menaces de fermeture ? Telles sont les questions qui ont suscité une rencontre d’échange entre les travailleurs, promoteurs de débits de boissons et les autorités en charge de la commune, ce mercredi 12 août 2015, à Ouagadougou. Cette rencontre vise à réorganiser le secteur pour un meilleur fonctionnement.

Pour mieux connaître le nombre de débits de boissons à Ouagadougou, un recensement avait été fait par les autorités en charge de la commune. la première phase de ce recensement a concerné 3 arrondissements, du 13 au 20 janvier 2013, et la seconde phase, les autres et s’est déroulée du 19 mai au 22 juillet 2014. A cet effet, tous les arrondissements ont été recensés et au cours du recensement, 5 594 activités ont été dénombrées dans la commune de Ouagadougou. En effet, l’accent avait été mis sur les débits de boissons pour pouvoir faire ressortir ceux qui sont dans les parcelles et il a été recensé au total, 3 870 débits de boissons en 2014. «Aujourd’hui, ces débits de boissons sont plus de 4 000», a fait savoir Clément Ouango, directeur général de la police municipale et selon les statistiques, il y a en moyenne, 1 débit de boissons pour 400 personnes, a-t-il ajouté. «Alors que les textes disent qu’il faut un débit de boissons pour 2 000 personnes, ce qui est largement au-delà des réalités», a poursuivi Clément Ouango. Au-delà de ces chiffres, il faut dire qu’il y a des infractions et d’autres problèmes dans le fonctionnement et la gestion de ces débits de boissons. Ces problèmes sont entre autres, la possession et l’occupation des lieux sans autorisation, parce que les gens ne partent pas à la mairie, avant d’occuper les lieux, a expliqué le directeur général de la police municipale. Aussi, les propriétaires emploient des personnes qui ne font pas un contrôle de santé, alors qu’à en croire Clément Ouango, tous ceux qui servent dans les débits de boissons doivent faire leur bilan de santé. Il y a également les nuisances sonores, qui ont entraîné la fermeture de plus d’une vingtaine de débits de boissons et d’autres mis en demeure. «C’est suite à la fermeture de certains débits de boissons et d’autres mis en demeure que cette rencontre a été initiée pour entendre les intéressés», a laissé entendre Augustin Sakandé, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs et promoteurs de débits de boissons du Burkina (SYNATB). «Dans ces démarches, on a vu d’une part l’administration qui est dans son droit, lorsqu’il y a des défaillances et d’autre part, il faut se rendre compte que les personnes qui mènent ces activités, ne sont pas souvent dans une certaine légalité», a-t-il dit. Cette rencontre permettra de faire comprendre aux gens ce qui est arrivé, contrairement à d’autres structures syndicales qui tapent un peu sur d’autres aspects, a confié Augustin Sakandé. C’est un domaine qui procure beaucoup d’emplois aux jeunes, même s’il est mal organisé. Pour ce faire, il faut procéder à une grande sensibilisation des acteurs, c’est-à-dire amener les tenanciers à se conformer à la législation en la matière. «Nous allons également accompagner ces gens pour la réouverture de leurs maquis, tout en respectant les textes en vigueur», foi du secrétaire général de la SYNATB. Pour Augustin Sakandé, les débits de boissons constituent une activité commerciale comme toute autre, donc il n’est pas question de les fermer, quand ils ne dérangent pas. Cette rencontre a été une occasion pour l’autorité municipale d’interpeller les tenanciers des débits de boissons à prendre leurs responsabilités. En termes de recommandations, Clément Ouango dit travailler à faire en sorte que les tenanciers connaissent les textes qui régissent le secteur, à relire la législation en vigueur qui date de 1979 pour coller aux réalités du moment. En outre, faire en sorte que les débits de boissons qui sont dans les lieux interdits, comme les établissements scolaires, les lieux de culte et les centres de santé soient démantelés, et que ce secteur qui est pourvoyeur d’emplois ne crée pas non plus, beaucoup de nuisances à l’ensemble des citoyens.

PAR W.KOBRE

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