C’est un montant de 2 millions de franc suisse soit environ 1 milliards 240 millions de francs CFA que la Coopération suisse a octroyé au Burkina Faso à travers cette signature d’accords, pour soutenir la culture. La signature qui a eu lieu ce mardi matin, porte sur la mise en œuvre d’un programme qui est à sa quatrième phase, à savoir le programme d’appui au secteur de la culture (PASEC) et au Programme crédit global.
Selon le directeur de la Coopération suisse, Jean Bernard Dubois, l’objectif général de ce programme, qui a démarré en 2015, vise à soutenir le secteur de la culture, pour qu’il participe plus à l’expression citoyenne et à la consolidation de la démocratie, grâce au renforcement des capacités des opérateurs culturels et de l’Etat. Ce programme permettra en outre, de contribuer au plan d’action de quatre opérateurs culturels partenaires. «Les défis de ce programme visent à structurer l’ordre culturel de manière à ce que les secteurs privés de la culture, certes, soutenus par l’Etat et les bailleurs de fonds, puissent affronter l’avenir de façon durable»
Pour lui, les acteurs de la culture ont un rôle très important à jouer dans le processus démocratique, car, affirme-t-il, la démocratie ne se limite pas au rendez-vous électoraux, mais, par moments, aux circonstances et acteurs importants au sein de la démocratie. «La culture est par excellence un des moyens qui génèrent le débat, la connaissance et interpelle les autorités», a-t-il soutenu.
M. Dubois a expliqué que le crédit global est un crédit un peu particulier, qui permet de financer des initiatives qui ne font pas parties de leur programme prioritaire. Pour lui, C’est une flexibilité pour eux, de répondre à des demandes urgentes, spécifiques, qui ne sont pas incluses dans le programme de la coopération au développement.
Pour sa part, le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry, a rappelé que c’est une contribution importante à quatre opérateurs culturels. C’est également une contribution pour le fonds de développement culturel touristique qui a été adopté l’année dernière.
L’accord a également connu la concrétisation de la mise en place du programme crédit global du bureau de la coopération Suisse, doté d’une enveloppe financière équivalente au programme culturel, a ajouté le ministre de la Culture.
Tahirou Barry s’est réjoui, car, pour lui, l’initiative du gouvernement suisse vient combler les attentes des secteurs et des acteurs dont les besoins en matière de financement et d’accompagnement technique ne peuvent être uniquement satisfaits par l’Etat burkinabè. «Je veillerai personnellement à la mise en œuvre effective et au suivi de l’accord culture afin que les résultats escomptés soient atteints», a-t-il conclu.
Aoua Ouédraogo (Stagiaire)