Financés par le Japon et exécutés par le PNUD, les projets TICAD V ont débuté en janvier 2014 et se sont achevés en décembre 2015. A en croire son coordonnateur Kouka Ouédraogo, les projets ont été mis en œuvre dans sept villages issus des communes de Déou, Oursi, Gorom-Gorom et Tin-Akoff dans la province de l’Oudalan pour un coût financier estimé à 900 millions de F CFA. Selon lui, en deux ans, des points d’eau ont été réhabilités en l’occurrence des forages et des boulis. Par ailleurs, il a confié que dans le souci de permettre aux bénéficiaires d’être résilients aux effets des changements climatiques, des activités telles que l’embouche ovine et bovine, la récupération des terres dégradées, le suivi sanitaire et alimentaire des animaux ainsi que la construction de parcs de vaccination, ont été menées. «Nous avons également renforcé les capacités des acteurs en gestion de fourrage et dans divers autres domaines. Les formations ont contribué à l’autonomisation des populations en vue de s’adapter aux effets du changement climatique», a-t-il ajouté. Puis, Kouka Ouédraogo a affirmé que le projet a été un succès puisque tout ce qui a été prévu a été réalisé. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le comité de pilotage a estimé le taux d’exécution à 85%. Pour sa part, le conseiller technique du ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Daouda Zallé a salué la visite de terrain qui a permis à tous les membres du comité de pilotage, issus de différents départements ministériels relatifs au développement rural, de toucher du doigt les réalisations du projet.
La fin du projet regretté
Les bénéficiaires des différents villages visités, ont reconnu l’apport des projets dans l’amélioration de leurs conditions de vie. Ils ont cependant regretté leur fin et ont par conséquent souhaité leur prolongement. C’est ainsi que le président du Conseil villageois de développement (CVD) de Massifigui dans la commune de Tin-Akoff, Ag Bilal Ilategné a remercié les projets TICAD V. De son avis, au départ, ce sont 40 personnes dont 30 femmes et 10 jeunes qui ont bénéficié chacun de 4 moutons. Ensuite, 11 hommes ont reçu chacun un bœuf et 5 femmes ont bénéficié de 4 moutons chacune. De plus, a-t-il insisté, les membres du comité de gestion du forage pastoral ont été formés. «Sincèrement, les populations de Massifigui ne sont pas contentes de savoir que TICAD V est fini. Nous demandons son prolongement parce qu’il a permis d’aider les personnes vulnérables à avoir accès à l’eau potable et à pratiquer l’élevage pour subvenir à leurs besoins», affirme-t-il. Face à la doléance des populations, Daouda Zallé a indiqué que lorsqu’un projet intervient dans une commune ou une province, c’est pour impulser le développement à travers le renforcement des compétences, l’appui technique et financier afin de permettre à la population de mettre en œuvre des activités pilotes. Par la suite, a-t-il ajouté, le gouvernement et les populations devront contribuer au renforcement des acquis du projet. Quant au coordonnateur des projets TICAD V, il a laissé entendre qu’il y a un autre projet en gestation dénommé projet d’adaptation basée sur les écosystèmes (EBA/FEM). A en croire M. Ouédraogo, ce projet interviendra dans la province de l’Oudalan et même dans certains villages où TICAD V a été exécuté. A l’issue de la visite de terrain, les membres du comité de pilotage des projets TICAD V ont tenu leur dernière session, le 3 mars 2016, à Dori. La rencontre a permis de finaliser le rapport de la mise en œuvre des projets TICAD V dans la province de l’Oudalan. Au regard des acquis, le comité de pilotage a demandé leur consolidation afin de répondre aux attentes des populations.
Souaibou NOMBRE
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