''Nous allons commencer à normaliser et à sécuriser les factures (...), le processus de l’opérationnalisation arrive à son terme et la mise en œuvre commencera effectivement sur le terrain dès mi-février'', a déclaré M. Badolo lors d’une rencontre d’information avec le patronat à la direction générale des Impôts.
Votée depuis novembre 2013, à travers une loi portant édition, sécurisation et gestion, ''la facture normalisée est une facture comportant l’ensemble des mentions obligatoires conformes aux normes et sécurisée par l’opposition d’un sticker'' a précisé M. Auguste Okoko, Chef de service de gestion de la facture normalisée, un département spécialement créé pour l’occasion.
Selon lui, la facture normalisée est le seul document qui doit faire foi dans les opérations commerciales et il est fait obligation aux entreprises qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions F CFA de l’émettre, dès son entrée en vigueur.
Expliquant la mise en œuvre, M. Okoko a indiqué que la direction générale des impôts passera des commandes de stickers à un opérateur technique chargée de la sécurisation, qu’elle mettra ensuite à la disposition des entreprises, contre un coût unitaire qui sera défini ultérieurement.
Les stickers seront différents les uns des autres avec des codes et identifiants uniques affectés à chaque entreprise pour assurer la traçabilité numérique, a précisé M. Adama Sawadogo, le représentant de l’opérateur technique.
L’adoption, par les grandes et moyennes entreprises, de la facture normalisée permettra de ''lutter contre la concurrence déloyale, sécuriser les transactions commerciales, formaliser le secteur informel, réduire le contentieux fiscal sur les conditions de formes des factures et sécuriser le droit de déduction des charges et de la TVA'', a alors détaillé M. Auguste Okoko.
Pour l’Etat, l’avantage de cette mesure est de ''lutter contre la fraude et le faux, lutter contre l’économie souterraine, sécuriser le droit à déduction de la TVA et les autres impôts et taxes'', a soutenu le directeur général des Impôts.
Quant aux consommateurs, qui ne ressentiront aucune hausse des coûts de prestations et services, la facture normalisée permettra de ''sécuriser le droit de propriété et de justifier en toute sécurité leurs achats'', toujours selon M. Adama Badolo.
Dès l’entrée en vigueur de la facture normalisée, des contrôles seront effectuées sur le terrain par la Direction générale des Impôts, a confié son premier responsable.
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Agence d’Information du Burkina