C’est dans ce cadre qu’elle soumet chaque année à une assemblée générale un rapport dans lequel il analyse l’environnement des sociétés d’Etat, décrit les activités réalisées, souligne les difficultés, fait des propositions et décline des perspectives. Ainsi, le nombre de sociétés d’Etat qui ont fonctionné était 21 comme en 2014, mais toutefois, il y a la Société de participation minière du Burkina Faso (SOPAMIB) et celle de la production de poussins d’un jour (SOPROP) qui ne disposent pas d’organe d’administration pour le moment. Selon le rapport du cadre de concertation, les sociétés ont évolué en 2015 dans un environnement marqué par un recul significatif de l’activité économique qui peut être évalué à 3,4%. On retient également que la Société burkinabè de télédiffusion (SBT) et la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER) ont présenté chacune des rapports d’explication sur l’état de mise en route de leurs sociétés à la 23e session ont présenté pour la première fois leurs comptes.
Par ailleurs, la baisse de l’activité économique s’explique par le putsch manqué du 16 septembre 2015, à la baisse du cours du coton et de l’or sur le marché international. Pour le Premier ministre, le chiffre des affaires de nos sociétés a reculé de 0,95% entre 2014 et 2015, soit 9,321 milliards en valeur absolue. «Par contre la valeur ajoutée, qui traduit la contribution des sociétés d’Etat à la formation du PIB de notre pays, a augmenté de 36,03 milliards de FCFA en 2015, soit un accroissement de 30, 88% contre 23,36% en 2014», a-t-il précisé. Et de poursuivre que cette croissance est due essentiellement à la hausse de la valeur ajoutée de la SONABHY grâce aux plus values enregistrées suite à la baisse du cours du pétrole.
Par ailleurs, sur les 21 sociétés qui ont présenté leurs états financiers, 8 sont déficitaires contre 6 en 2014. Un déficit qui s’élève à 19,239 milliards contre 11,753 milliards en 2014, causé en grande partie par la SONABEL à hauteur de 17,695 milliards de F CFA soit 91,97% du déficit global. Concernant les autres ministères qui sont au nombre de 13, il y a une réalisation d’un bénéfice net de 101,691 milliards de F CFA. Y compris le déficit, le résultat net de l’ensemble des sociétés est de 82,452 milliards en 2015 contre 62,092 milliards en 2014 soit une hausse de 32,79%. Cette hausse est à attribuer essentiellement à la SONABHY et à la CNSS.
Quant à la gestion des ressources humaines, on remarque que les effectifs sont passés de 6 555 en 2014 à 6 981 agents en 2015, soit une croissance nette de 426 agents. «Les charges du personnel, ont augmenté de 8,44% en passant de 49,821 milliards en 2014 à 54,025 milliards de F CFA en 2015». Après avoir félicité et encouragé les staffs dirigeants de ces entreprises, Paul Kaba Thiéba a dénoncé l’application timide du code de bonnes pratiques, salué la mise en œuvre des résolutions et des recommandations issues de la dernière session de l’AG-SE et de la transmission dans les délais réglementaires des documents auprès du secrétariat technique de l’AG.
Larissa KABORE
