De nouvelles mesures vont être entreprises pour une exécution efficiente du budget de l'année 2014 de l'Etat burkinabè. C'est l'essentiel de la substance de la rencontre entre le ministère de l'économie et des finances et les partenaires techniques et financiers (PTF). Cette rencontre, tenue ce jeudi 16 janvier 2014 visait à présenter les grandes orientations et les dispositifs de gestion du budget 2014 de l'Etat aux bailleurs de fonds pour leur implication effective. Selon le directeur général du budget Amadou Sangaré, cela va consister à une meilleure organisation des services, à l'application des dispositifs règlementaires et à la mise en place d'actions visant à prévenir la fraude, la corruption, et l'usage du faux. Pour ce qui concerne l'organisation des services, l'Etat va mettre en œuvre des actions visant à éviter les lourdeurs et les lenteurs dans l'exécution du budget. Ainsi certains dispositifs vont être allégés et des outils performants vont être mis à la disposition des acteurs impliqués dans l'exécution du budget.
Par ailleurs les capacités des agents d'exécution vont être renforcées pour leur permettre d'être plus efficace dans l'exécution de leur tâche. « Si nous arrivons à renforcer la capacité opération de ces acteurs si nous arrivons à alléger certains dispositifs et surtout en terme de procédure si nous arrivons à mettre à leur disposition des outils nécessaires pour être efficace dans leur tâche nous avons bon espoir que le budget sera exécuté convenablement », a précisé M Sangaré.
Quant aux actions visant à sécuriser les recettes fiscales, il s'agit entre autres de la mise en place de nouvelles dispositions fiscales notamment la promotion de la bancarisation, le respect de l'obligation de délivrance des factures dans les transactions commerciales, la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale. Par ailleurs, les PTF ont été informés que des mesures ont été mises en place pour rehausser le niveau de recouvrement. Il s'agit de l'institutionnalisation de la facture normalisée pour éviter les évasions de la TVA au niveau des services des impôts et de la taxe sur le chiffre d'affaire des sociétés de téléphonie mobile qui est une retenue de 5% sur le chiffre d'affaire desdits entreprises.
Par ailleurs les PTF se sont intéressé à l'avenir de l'assurance maladie au Burkina Faso. A cette préoccupation, le ministre délégué chargé du budget Clotilde Ky/Nikiéma a expliqué que le processus de sa mise en œuvre est toujours en cours de finalisation.
La rencontre entre dans le cadre de la campagne d'information sur la loi de finance pour l'exécution du budget de l'Etat, gestion 2014 qui s'établit en ressources à 1 664 876 608 000 F CFA. Cette initiative a été saluée par le représentant des partenaires techniques et financiers, présidente de la troika Ginette K.Nzau-Muteta qui a souhaité que les documents de synthèse de présentation du budget 2014 soient remis à l'avenir aux différents PTF.
Somborigna Djélika DRABO