Le marché financier régional, à savoir la Bourse régionale de valeurs mobilières (BRVM), est une source de financement complémentaire du système bancaire aussi bien pour l’Etat que pour les entreprises. Par exemple en 2013, l’Etat, à travers le Trésor public du Burkina Faso, a pu mobiliser 121,6 milliards FCFA, en seulement 10 jours, alors qu’il sollicitait 55 milliards FCFA pour financer la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable. Pourtant, à ce jour, très peu d’entreprises installées au Burkina Faso osent y aller. C’est pourquoi, l’antenne nationale de la BRVM, à travers la tenue, le 8 juin prochain de la journée de promotion de la BRVM, veut présenter les opportunités de financement des entreprises par marché financier. Plusieurs activités sont inscrites au menu de cette journée dont un panel sur le rôle de la BRVM dans le développement des économies de l’UEMOA qui sera présidé par le directeur général de la BRVM et des représentants des organisations professionnelles des établissements financiers et des compagnies d’assurances, entre autres. Au cours de la journée du 8 juin 2016, il y aura aussi un atelier sur le financement des entreprises par la Bourse. Afin de mieux convaincre les burkinabè qu’acheter des actions est un moyen sûr d’épargner et de faire fructifier son argent, les organisateurs ont prévu un deuxième atelier sur le placement de l’épargne en Bourse. Le clou de la journée sera l’atelier d’information au profit des journalistes, avec à la clé, un concours pour récompenser les 3 meilleurs articles traitant de l’actualité du marché financier.
Une situation qui peut s’améliorer
A ce jour, ONATEL SA et BOA Burkina sont les seules sociétés du Burkina Faso cotées en Bourse. Globalement, le directeur de l’antenne nationale, Léopold Ouédraogo, estime pourtant qu’il y a plus d’une vingtaine d’entreprises susceptibles de figurer dans la liste de sociétés cotées à la Bourse, sans grand aménagement. «Mais il y a comme un blocage psychologique », déplore Léopold Ouédraogo. L’une des explications à cette situation, est la frilosité des entrepreneurs burkinabè à publier certaines informations comme le chiffre d’affaire, le bénéfice, etc. Une peur non justifiée selon M. Ouédraogo car les deux sociétés cotées en bourse, ONATEL et BOA Burkina, se portent mieux, en témoigne le cours de leurs actions qui a triplé.
Il faut souligner par ailleurs, que d’autres structures comme le Trésor public, Airtel, SOFITEX, ont émis des obligations à la BRVM, c’est-à-dire qu’elles ont pu emprunter de l’argent pour financer leurs activités sur le marché.
Nadège YE