Intervention de la BAD au Burkina Faso

| 04.05.2016
Réagir
Antoinette Batumubwira - Representante de la BAD au Burkina Faso
© DR / Autre Presse
Antoinette Batumubwira - Representante de la BAD au Burkina Faso
La Banque africaine de développement (BAD) a clos, le mardi 3 mai 2016 à Ouagadougou, sa revue d’achèvement du Document stratégique pays (DPS) 2012-2016. Il ressort que durant cette période, le montant total des engagements de l’institution financière au Burkina Faso a été de l’ordre de 293 milliards de FCFA.


La Banque africaine de développement (BAD) prépare son Document stratégique pays (DPS) pour le Burkina Faso durant la période 2017-2021. En attendant, pour les responsables de l’institution bancaire et du département de l’Economie, des Finances et du développement du Burkina Faso, l’heure est à la revue du précédent DPS, qui a pris fin ce mardi 3 mai 2016. Selon les conclusions de cette revue, durant la période 2012-2016, la BAD est intervenue dans des projets avec des engagements de plus de 293 milliards de FCFA. Les projets se sont réalisés autour de deux grands axes que sont les infrastructures de soutien à la croissance et la bonne gouvernance. Cependant, le ministre de l’Economie, des Finances et du développement, Rosine Coulibaly a déploré le faible taux de décaissement qui est de 30,19%. C’est pourquoi, elle a invité tous les acteurs à redoubler d’efforts pour viser des taux plus élevés. Le ministre a salué l’appui budgétaire de la BAD en faveur de la SONABEL qui lui a permis de passer d’une autonomie de zéro jour en combustible à 21 jours, ainsi que l’électrification de certaines zones rurales. Tirant leçon de ce bilan, des recommandations ont été faites au gouvernement. Il s’agit de la poursuite des réformes dans le secteur de l’énergie, de la résolution de la problématique de l’accès au foncier dans les zones aménagées. Enfin, la revue a émis la nécessité pour le gouvernement de relever les défis posés par la mise en œuvre du code minier 2015, notamment la gestion des fonds spéciaux, son application aux mines déjà en production. S’agissant du portefeuille 2016, l’intervention de la BAD se repartit entre autres, à 45% pour le secteur du transport, 19% pour l’agriculture, l’énergie 13% et 10% pour le secteur de l’eau et de l’assainissement. Quant au prochain DPS 2017-2021, la Banque africaine entend intervenir au Burkina Faso à travers également deux secteurs clés que sont l’accès à l’énergie et la promotion des infrastructures de transformation structurelle. Car, a estimé la représentante résidente, Antoinette Batumubwira, la question de l’énergie apparaî t comme un obstacle à la transformation de l’économie et la promotion d’une croissance. Elle a rassuré que les orientations stratégiques de ce DPS cadreront avec le nouveau référentiel de développement du Burkina Faso, le Plan national de développement économique et social (PNDES) en cours de finalisation. Elle a enfin réaffirmé l’engagement de son institution à soutenir le gouvernement pour faire face aux attentes des populations.

Adama SEDGO
Madeleine LOLGA
(stagiaire)

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité