Aux trousses des grossistes de Bobo-Dioulasso

| 10.07.2014
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Aux trousses des grossistes de Bobo-Dioulasso
© DR / Autre Presse
Aux trousses des grossistes de Bobo-Dioulasso
La direction régionale du contrôle économique et de la répression de fraude des Hauts-Bassins est aux trousses des boutiquiers grossistes et demi-grossistes à Bobo-Dioulasso. Les vérificateurs se sont intéressés aux prix des aliments de grande consommation comme le sucre, le lait, le riz, l'huile et le savon. C'était le mardi 8 juillet 2014.

Les vérificateurs de prix étaient accompagnés par la gendarmerie. L'objectif de la sortie : s'assurer de la vérité des prix des produits de grande consommation tels le riz, le sucre, l'huile, le lait, le savon CITEC et la farine de blé. L'opération de la direction régionale du contrôle économique et de la répression des fraudes des Hauts-Bassins, entre dans le cadre du jeûne musulman, le Ramadan, et va se poursuivre jusqu'au 21 juillet. Le mardi 8 juillet dernier, elle a concerné les supermarchés, les demi-grossistes et détaillants, ainsi que les grossistes. Dans les différentes boutiques, les vérificateurs ont mis l'accent sur le prix, la date de péremption et les stocks disponibles. D'une boutique à l'autre, selon la qualité du produit, il y a une variation de prix. Par exemple, le sac de riz brisures « Uncle Sam », de 50 kilogrammes coûte 21 250 F CFA chez Daouda Sawadogo, 20 500 F CFA chez Ali Ouédraogo et chez Bouda. Quant au riz ordinaire, 25% de brisure, le prix est le même chez tous les demi-grossistes et détaillants : 14 000 F CFA le sac de 50 kilogrammes. Le prix de l'huile « Savor » de 20 litres est identique chez Amadé Soré, Boureima Rabo soit 14 000 F CFA, sauf chez Daouda Sawadogo où il y a 500 F CFA de plus. Le plus bas prix du bidon d'huile de 20 litres est vendu par Bouda à 13 000 F CFA. Il s'agit d'une huile de marque « Hayat » en provenance d'Indonésie. Le bidon de 5 litres d'huile « Savor » est vendu à 4 000 F CFA par Daouda Sawadogo tandis que chez Ali Ouédraogo, le même bidon coûte 4 250 F CFA. Le sucre en poudre thaïlandais et en carreaux « St Louis » connaît une variation. Douada Sawadogo vend le sac de 50 kilogrammes à 21 250 F CFA par exemple, et le carton de sucre « St Louis » à 18 875 F CFA. Chez Boureima Rabo, le carton de sucre « St Louis » coûte 18 750 tandis que le sucre en poudre thaïlandais est vendu à 21 000 F CFA chez Seydou Sanfo. Dans l'ensemble, il y a une variation des prix des produits de grande consommation. Cette opération a permis de retirer de la consommation de l'huile d'origine douteuse et de bonbons périmés chez Badini Daouda.

Des commerçants indélicats tout de même

Egalement, il a été décelé des sacs de riz qui, normalement, ne devaient plus exister sur le marché. Il s'agit du riz «novel», découvert chez Seydou Sanfo. Selon le vérificateur, Arnaud Zongo, ces sacs contiendraient du riz national. Il s'agit d'une tromperie dont les commerçants usent pour vendre le riz national aux populations. Seydou Sanfo tout perplexe s'est dit ignorant. Même s'il n'a pas eu de grosse sueur, celui qui, à la vue des vérificateurs, s'attendait à des clients d'un autre genre était troublé. Par ailleurs, certains grossistes détaillants n'ont pas affiché le prix de leurs articles. A tous les commerçants visités, les vérificateurs de prix ont demandé les doubles des originaux des carnets de ventes et des factures d'achat des trois derniers mois. Selon le vérificateur de prix, Amadou Kuilga Zongo, cela va permettre de s'assurer de la vérité des prix et la source d'approvisionnement. L'opération de contrôle des prix va concerner les importateurs, les grossistes et les détaillants, selon le conseiller technique du Ministère de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, Amidou Barry. Il a fait comprendre que les produits périmés saisis seront brûlés et leurs détenteurs encourent des sanctions pécuniaires ou de peine privative de liberté. En ce qui concerne les variations des prix d'une boutique à l'autre, M. Barry a fait savoir qu'il s'agit du jeu de la concurrence. «Nous allons regarder les différents prix et les confronter à la structure des prix pour voir si cela est normal », a-t-il dit avant d'expliquer que les différentes charges des importateurs ont été vérifiées. M. Barry a indiqué qu'à l'issue de ces vérifications, une marge réglementée est appliquée. Si au constat, il y a un plus au-dessus de cette marge, le remboursement est exigé, a fait comprendre Amidou Barry. De plus, le conseiller technique a fait savoir à titre d'exemple, que les prix des produits nationaux sont déjà connus : le paquet de sucre doit être vendu à 750 F CFA et le litre d'huile à 800 F CFA.

Rabalyan Paul

OUEDRAOGO

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