aLa biennale de l'Assemblée générale des projets et programmes se tient pour la sixième fois ce matin à Ouagadougou sous la présidence du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Ces assises des projets et programmes vont réunir entre autres, les présidents d'institutions, les membres du gouvernement, les secrétaires généraux des institutions et des ministères sectoriels abritant des projets et programmes, les représentants des partenaires techniques et financiers intervenant dans les projets et programmes, les gouverneurs de régions et les présidents des comités de pilotage.
Cette assemblée générale a pour objectif, selon les premiers responsables du ministère de l'Economie et des Finances, de statuer sur les rapports de performance des projets et programmes produits au niveau des assemblées sectorielles et d'évaluer de façon globale leurs contributions au développement économique et social du Burkina Faso. Il s'agira concrètement pour les différents acteurs, d'examiner d'une part, les résultats des travaux des assises régionales et sectorielles, d'identifier les mesures globales et spécifiques à même de mieux responsabiliser les acteurs pour une gestion et un suivi efficaces des projets et programmes. D'une part, d'apprécier toutes les questions relatives à la gestion des projets en vue de prendre des mesures idoines qui s'imposent en fonction des performances réalisées. L'organisation de la dernière Assemblée générale des projets et programmes en 2011 s'est tenue dans un contexte de réformes portant sur l'amélioration de l'efficacité de la gestion des projets et leur impact sur le développement. L'innovation majeure de ces réformes a consisté à introduire des assemblées sectorielles dans le processus, afin de procéder au niveau de chaque département ministériel et institution, à l'évaluation des performances et à la classification des projets et programmes sous tutelle technique.
De bonnes performances pour 107 projets et programmes
Les assises de 2011 avaient révélé que les projets et programmes rencontraient de façon récurrente, des contraintes diverses dans leur exécution. Ces contraintes ont conduit à la formulation de recommandations afin que la mise en œuvre des projets et programmes puisse contribuer efficacement au développement régional. Selon le rapport de l'état de mise en œuvre des recommandations et des assemblées des projets et programmes, l'état de mise en œuvre des recommandations issues des assises antérieures fait ressortir qu'une bonne partie (75%) a connu une mise en œuvre partielle ou totale. En référence au même rapport, sur vingt (20) recommandations, huit (08) sont entièrement réalisées soit 40%, sept (07) sont partiellement réalisées, soit 35% et cinq (05) n'ont pas encore connu un début de réalisation, soit 25%.
D'une manière générale, la direction générale de l'économie et de la planification, a évalué 166 projets et programmes classés dans quatre secteurs à savoir, le secteur rural, les secteurs sociaux, les secteurs de soutien et les secteurs de souveraineté nationale. Selon le rapport de synthèse des évaluations sectorielles, 107 projets et programmes, soit 64,5%, ont enregistré une bonne performance, 59 projets et programmes, soit 35,5%, ont enregistré une performance moyenne. Le bilan global cumulé au 31 décembre 2012 des exécutions physiques montre un niveau de réalisation relativement satisfaisant. Selon le document de synthèse des assises régionales de 2011, sur 500 types de réalisations physiques enregistrées, 430 présentent un taux moyen d'exécution supérieur à 80%. Le taux moyen d'exécution financière en 2012 est de 79,9%. Quant au taux moyen d'exécution financière cumulée, indique ledit document, il est au-delà de 80% dans la majorité des régions, exceptée les Hauts-Bassins où le taux est inférieur à 50%.
L'analyse par secteur de planification montre que les secteurs sociaux absorbent la plus grande part des ressources financières. Avec une prévision cumulée au 31 décembre 2012 de 106 411, 412 millions de FCFA, 92 418,33 millions de FCFA ont été exécutés, soit un taux de 86,90%. Les efforts en exécution financière sont plus remarquables au niveau du secteur des infrastructures avec un taux de 94,40%.
Lassané Osée OUEDRAOGO