Le gouvernement de la transition a prévu dans le budget de 2015, six milliards de FCFA pour le guichet d'appui à l'entreprenariat féminin et 4,5 milliards de FCFA pour les activités du secteur informel. Toutes les mesures sont prises pour l'opérationnalisation de ces guichets au plus tard fin avril 2015.
Le financement de l'opération est prévu sur une période de trois mois. L'information a été portée le lundi 9 février 2015 aux Hommes de médias par le ministre délégué en charge de Budget, Amina Bambara/Billa assistée de son collègue de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Hippolyte Dah et celui de la Promotion de la femme et du Genre, Bibiane Ouédraogo/Boni.
Mme Bambara a rappelé que l'opération qui a été lancée en mai 2014 a connu un réel engouement de la part de la population qui l'a exprimé à travers un nombre important de dossiers déposés.
Pour le guichet d'appui à la promotion du l'entreprenariat féminin, a-t-elle indiqué, une demande de financement global de 106,64 milliards de FCFA a été exprimée par 4329 associations et 21381 promotrices privées. Quant au guichet d'appui au secteur informel, un montant total de 210,64 milliards de FCFA a été sollicité par 1609 associations.
Le ministre délégué a rassuré l'ensemble des postulants à ces financements, que la sélection définitive des dossiers sera faite avec la plus grande transparence et de façon équitable afin de donner la même chance à tout le monde.
« Il s'agit bien d'un prêt et non d'un cadeau », a-t-elle martelé. Les montants de ces prêts, a-t-elle poursuivi, varient entre un à 40 millions de FCFA à taux d'intérêt de 3% l'an, avec un différé de remboursement de six mois et délai de remboursement de 1 à 5 ans.
Quant aux critères d'éligibilité, le ministre en charge du Commerce, Hippolyte Dah a relevé que l'association qui postule doit appartenir au secteur informel. Il cite également la qualité du promoteur, son expérience et son apport personnel, la pertinence du projet, son originalité et la rentabilité.
Le ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, Bibiane Ouédraogo/Boni, a rappelé que l'objectif de son département est de travailler afin que les femmes sortent de l'économie de survie pour s'établir en tant que femme entrepreneure.
« Le département est entrain d'élaborer des échanges avec la CEDEAO afin de mettre en place un projet ayant pour avantage de créer des emplois durables au profit des femmes », a-t-elle poursuivi. Et d'ajouter qu'une réflexion est en cours afin qu'une politique nationale soit mise en place et évoluer dans les années à venir vers une banque des femmes.
Adama SEDGO