Sayouba Béloum, gérant d'hôtel à Lomé : « Nous avons toujours soumis cette doléance à nos autorités du Burkina Faso »
"Quand nous étions délégué du Conseil supérieur des Burkinabè de l'étranger (CSBE), nous avons, durant notre mandat, toujours soumis cette doléance à nos autorités du Burkina Faso à travers l'ambassade. Nous croyons que c'est un tort que l'Etat burkinabè vient de réparer et donc, nous sommes très fiers. Cela va permettre à tous les Burkinabè vivant au Togolais de prendre part aux élections et d'apporter leur contribution à la vie de la nation. Nous remercions les autorités burkinabè pour cette décision car ils sont nombreux les compatriotes qui attendaient cela."
Alassane Guira, revendeur de véhicules d'occasion au Port autonome de Lomé : « J'espère que nos voix seront sincèrement prises en compte en 2015 »
"La décision des autorités du Burkina Faso est un acte salutaire. Nous avons souhaité participer aux échéances électorales depuis des années. Mais le fait que les choses traînaient, cela nous a amenés à penser que nous étions délaissés. Parce que quand vous prenez les différentes communautés de la sous-région vivant au Togo comme par exemple les communautés malienne et nigérienne, elles prennent part au vote il y a plus d'une dizaine d'années. Mais comme on le dit, il n'est jamais tard pour mieux faire. Donc, on remercie le gouvernement pour ce grand effort parce que cette décision a un coût quand on sait qu'il y a beaucoup de ressources financières, humaines et matérielles qu'il faut engager. J'espère que nos voix seront sincèrement prises en compte lors des prochaines élections en 2015."
Issaka Tiendrébéogo, démarcheur au Port autonome de Lomé : « C'est une marque de considération, même si c'est un droit »
"Nous sommes très contents, nous les ressortissants burkinabè résidant au Togo, de la décision de nos autorités. Le fait de nous autoriser à voter est une marque de considération, même si c'est un droit. Nous osons croire que notre participation à la vie de la nation à travers les votes, fera bouger les choses parce que nous aussi, nous avons notre mot à dire sur la vie de la nation, même si nous vivons hors du pays. C'est vrai qu'il n'y a pas de chiffres officiels mais ils sont nombreux les Burkinabè qui vivent au Togo. Il y a des partis politiques qui sont déjà venus ici pour se présenter. Cela démontre que notre nombre n'est pas négligeable."
Daouda Soré, gérant d'alimentation : « Nous allons pouvoir voter le candidat que nous voulons »
"Je crois que c'est une très bonne chose de pouvoir voter le candidat de son choix. Ce qui nous permettra de pouvoir participer aux élections au même titre que nos compatriotes restés au pays. A travers cette initiative du gouvernement burkinabè, nous pouvons avoir ne serait-ce qu'une idée du nombre de Burkinabè vivant au Togo. Nous sommes très nombreux mais nous ne nous connaissons pas tous. Ce sera un facteur de rapprochement entre Burkinabè vivant au Togo."
Madeleine Nombré, gérante de bar : « J'attends de voir pour croire »
"Enfin, nos autorités ont pensé à nous ! Quand je constate qu'on consulte les autres communautés vivant ici lors des élections et que ce n'est pas le cas pour nous, j'avoue que cela me fait de la peine. Comme si nous n'étions pas aussi Burkinabè. Mais j'attends de voir pour croire parce que ce n'est pas la première fois que les rumeurs font état que nous allons pouvoir voter. Si cela est avéré, il faut saluer l'effort du gouvernement parce que ça va nous permettre de connaître les autres partis et leaders politiques en dehors de ceux que nous connaissons."
Paténéma Oumar OUEDRAOGO
Lomé (Togo)
