« Nous venons d'une mission de la côte d'ivoire au mois d'Août et il ressort que nos compatriotes vivent mal ce coût », a indiqué M. Ouedraogo.
M. Ouedraogo, en citant l'article premier de la constitution qui stipule que tous les burkinabè naissent libre et égaux en droit, affirme que les burkinabè de l'étranger ont la perception qu'ils sont traités de façon différentielle par rapport à ceux qui résident au pays.
Prenant l'exemple de la carte nationale d'identité dont le coût est passé de « 2500 à 500 F.CFA », le président du bureau exécutif du Tocsin, Arouna Sawadogo propose au gouvernement de lancer une souscription nationale ou internationale afin de réduire le coût de la carte consulaire.
La durée de validité de la carte qui est passée de 5 ans à 3 ans a fait aussi l'objet d'échange.
Selon le ministre en charge des Affaires étrangères, Djibril Bassole, le coût actuel de l'ancienne carte consulaire à Abidjan (Côte d'Ivoire) est de 6 900 francs.
« Mais il faut comprendre qu'il s'est développé par rapport à l'ancienne carte consulaire burkinabè une véritable industrie de faux. Plus de 80% des cartes qui circulent sont de fausses cartes établies en général dans des pays voisins et disponibles dans les marchés noirs à bas prix », a précisé M. Bassole.
Pour lui c'est ce système qui représente « un danger » pour les burkinabè de l'étranger que le gouvernement veut changer à travers une nouvelle carte « plus sécurisée », « plus fiable » et « plus personnalisée ».
« Le coût a été arrêté dans un ensemble de tarification des actes consulaires (passeports, actes de naissance, ....) à travers un décret » , a expliqué le ministre en précisant que ce prix de 7000 francs est incompressible du fait de la technologie qui sera déployée pour l'établissement des cartes.
« Les 7000 francs c'est pour la zone Afrique, 21 euros pour l'Europe et 27 dollars aux USA », a-t-il ajouté.
Cependant selon M. Bassole, « (Pour) les familles qui n'arriveront pas dans l'immédiat à supporter le coût de 7000 F par carte consulaire, nous étudierons la possibilité de faire subventionner ce prix plus tard ».
Concernant la durée de la validité, le ministre explique que la durée de 3 ans a été indiquée afin de mieux suivre le flux migratoire, mais les concertations avec le gouvernement pour revenir sur la durée de 5 ans sont possibles.
De nos jours, il n'existe pas de statistiques fiables sur le nombre exact de burkinabè vivants à l'étranger.
Lors de la crise ivoirienne l'association le tocsin s'est illustré sur le terrain en allant à la rencontre de la diaspora afin de recueillir ses préoccupations. Elle a aussi joué un rôle important dans le cadre de l'opération de rapatriement des burkinabè dénommée « opération Bayiri ».
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