Mission d'explication : Les Burkinabè de Sassandra ''prêts à sacrifier leur droit de vote''
Le débat sur le droit de vote des burkinabè de l'Etranger s'est transporté d'Abidjan à Sassandra (285 km) où Moumouni Pograwa était en tournée de sensibilisation et d'explication sur la question.
Le président du comité de solidarité international pour le Burkina (Cosib) a demandé le week-end dernier, aux burkinabè vivant à Sassandra, s'ils partageaient l'idée de la participation de la diaspora aux joutes électorales de 2015, au Burkina Faso.
«Êtes-vous prêts à sacrifier votre droit de vote pour la paix au Burkina Faso et à contribuer à sa reconstruction ? », a-t-il demandé. Pour ces élections de sortie de la transition a rétorqué Moussa Sawadogo, secrétaire général de l'Union de la jeunesse Burkinabè de Sassandra, par ailleurs, porte-parole de la population, « nous acceptons de mettre en veilleuse notre droit de vote ».
Pour rappel, cette mission répond à la manifestation d'un groupe de jeunes burkinabè à Abidjan qui a pris d'assaut le consulat de leur pays, le vendredi dernier, pour réclamer des autorités de la transition la participation de la diaspora du Burkina Faso en Côte d'Ivoire à la présidentielle et aux législatives.
Par ailleurs, le président du Cosib a demandé à ses compatriotes d'opérer un changement de mentalité. « Si cela n'est pas fait, on continuera de dire que les Burkinabè sont nombreux en Côte d'Ivoire, mais ils ne représenteront rien », a-t-il expliqué. Avant de proposer la création dans l'avenir d'un ministère d'État chargé des burkinabè de l'extérieur vu le nombre élevé de ressortissants burkinabè vivant hors du Burkina Faso, qu'il a estimé à plus de 10 millions de personnes à travers le monde.
Accusant, les autorités diplomatiques actuelles d'être à la base de la « manipulation » de ceux qui réclament leur droit de vote, Moumouni Pograwa a demandé aux autorités de la transition de rappeler l'ambassadeur, Justin Koutaba à Ouagadougou. « Nous demandons à nos autorités de nous envoyer un ambassadeur qui partage la vision du gouvernement. Nous demandons également la renégociation du contrat avec la société chargée de la confection de la carte d'identité consulaire biométrique qui doit revenir à 3000 FCFA au lieu de 7000 FCFA », a-t-il préconisé.
CHEICKNA D. Salif
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Avec Fratmat.info