L'ancien maire de Ouagadougou a entamé ses propos en faisant la genèse de la scission du parti présidentiel. Le 4 janvier 2014, un séisme à lourdement fauché le parti présidentiel au Burkina Faso. « Un séisme qui a emporté avec lui des caciques du CDP qui en avaient marre de la gestion patrimoniale du président Blaise Comparé », a-t-il annoncé. « Nous avons décidé de quitter le navire CDP afin de donner de nouvelles ailes à la démocratie du pays.
Une démocratie qui a du plomb dans ses ailes depuis belle lurette. Les 75 membres qui ont quitté le navire aspirent tous au changement, raison pour laquelle ils ont crée le 25 janvier 2014 le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) pour permettre au Burkinabè de savoir qu'il y a une autre forme de démocratie qui n'est pas celle édictée par le parti présidentiel le CDP de Blaise Compaoré », a-t-il déclaré. Il a évoqué les deux principales raisons qui les ont poussées à claquer la porte du CDP à savoir la gestion interne du parti et surtout la modification de l'article 37 de la constitution du Burkina Faso.
Un article qu'il a déjà modifié à deux reprises. « Blaise à déjà prouver tous ce qu'il pouvait faire pour les Burkinabè. Il doit savoir que ceux qui le soudoient à se représenter ne se soucient guère de lui, mais de leur gain quotidien. On n'humilie point un chef. On ne doit point insulter. Mais on peut belle et bien lui cracher les quatre vérités s'il déroute », a-t-il souligné.
L'immense majorité de la Burkinabè estime qu'il a travaillé et qu'il est temps de laisser le navire sous la direction d'un président capable d'achever des sentiers, tout en donnant un nouveau souffle au pays des hommes intègres. « Nous sommes à Bamako pour implanter le nouveau parti qui vient de naitre, afin de lui permettre d'avoir des racines solides dans le Mali.
Pour la première fois, les Burkinabè de la diaspora pourront participer aux élections présidentielles et il était indispensable de commencer le périple par le Mali à cause de la forte colonie Burkinabè qui y vit », a indiqué l'ancien maire de Ouagadougou Simon Compaoré.
Il a invité les Burkinabè du Mali d'aller se faire recenser dans leur ambassade afin qu'ils puissent avoir leur carte d'électeur, seul sésame pouvant leur permettre d'apporter leur voix au nouveau parti lors des futurs élections. Un bureau du nouveau parti à été mis en place au Mali avec à sa tête Abdoulaye Konaté.
L'ancien maire et ses collègues qui avaient fait une escale à Sikasso pour échanger avec la communauté Burkinabè, fera de même de retour dans la capitale des Balanzans.
Moussa Samba Diallo
Source: Lerepublicainmali