Il s'est agi pour lui de leur expliquer le bien-fondé de la démission des ex-dignitaires du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP), en début janvier dernier, suivi de la création du Mouvement du Peuple Pour le Progrès (MPP). « Le Burkina Faso est à une période décisive de son histoire avec Blaise Compaoré. Sa volonté affichée de réviser l'article 37 de la constitution pour briguer à l'infinie la présidentielle ne rencontre pas l'assentiment du peuple. Un seul homme ne peut pas se maintenir indéfiniment au pouvoir dans une vraie démocratie. Quant au Sénat, il apparaît comme un instrument qui devrait lui permettre d'atteindre l'objectif de la modification de l'article 37. Voici les deux points de discordes qui ont provoqué le clash au CDP.», a résumé l'orateur. Pour Désiré Yaméogo les démissionnaires du CDP sont des hommes de conviction qui ne sauraient trahir le peuple. « Le MPP propose un nouveau contrat social au peuple Burkinabè », a-t-il indiqué, avant d'attaquer ce qu'il considère comme un système trentenaire émoussé. « On est fatigué du système Compaoré. Un seul homme au cœur des décisions de la vie et de l'avenir du Burkina depuis 30 ans. On n'en veut plus. Le peuple en a marre de ne plus pouvoir se nourrir, se soigner et avoir du travail pendant qu'une coterie s'accapare des ressources du pays. Ça doit prendre fin », a-t-il martelé.
Selon Désiré Yaméogo dont les propos ont été fort ovationnés par l'assistance le changement souhaité appelle de chaque membre de la diaspora un engagement. « Il n'y a personne en Côte d'Ivoire, aucun burkinabé qui vous dira que Blaise Compaoré n'a pas beaucoup fait pour le Burkina. Nous l'aimons tous. Mais c'est justement parce que nous l'aimons que nous lui conseillons la voie de la sagesse et de l'honneur. Il doit se retirer », a asséné M. Yaméogo. Avant de mettre en mission dans leurs quartiers respectifs, ceux qui sont venus l'écouter et qui n'ont pas manqué de manifester leur adhésion au MPP. A ces derniers, l'orateur a promis de se déplacer bientôt partout où se trouve des burkinabè en Côte d'Ivoire pour les sensibiliser et leur dire que l'avenir du Burkina «Ce n'est pas avec Blaise Compaoré». La rencontre a pris fin par un cocktail.
Par : Jean Fançois Fall
Informateur