L'affaire, qui remonte à 2011, avait défrayé la chronique à Neuville-sur-Saône, commune située dans le département du Rhône, à une quinzaine de kilomètres au nord de Lyon, en France. Un jour du mois de novembre, aux environs de 20h, Ismaël Oubda, 26 ans, serait entré au domicile de sa compagne, Isabelle, 43 ans, chargée de formation d'animation dans une caisse de retraite de Lyon. Armé d'un couteau, il l'aurait poignardé à plusieurs reprises.
Le couple s'était rencontré et marié au Burkina Faso, à la faveur d'un voyage humanitaire de la Française. Mais leur relation vielle de deux ans n'a pas survécue à ce retour dans l'hexagone et ils s'étaient séparés. Profondément blessé, obligé de quitter le domicile conjugal, l'homme n'avait pas digéré la séparation. Selon des proches de la défunte cités par la presse française, il continuait de la harceler. «Elle s'inquiétait pour son mari car il lui avait dit qu'il voulait se suicider. Mais en même temps, il ne cessait de la harceler. Elle voulait qu'on le raisonne», témoigne une amie de la victime.
Vite! Appelez les flics!
Et c'est après une énième dispute au téléphone que celui qui travaille en intérim comme préparateur de commandes se serait rendu au domicile de son épouse, alors que celle-ci bavardait au téléphone avec deux amies, qui entendent un bruit de verre brisé. Muni d'un couteau, il a escaladé le balcon, est entré par effraction et s'est jeté sur elle, selon le récit de la presse de la région. «Isa a hurlé (...). Elle a crié: Il est là, les filles, vite! Appelez les flics! Et la communication a été coupée. J'ai aussitôt fait le 17. J'étais tellement paniquée que je ne me souvenais plus de l'adresse», témoigne l'une des amies avec qui Isabelle échangeait au téléphone.
Il l'aurait tué d'une soixantaine de coups de couteau, devant ses deux enfants. L'ainé, 17 ans, a tenté de s'interposer, sans faire le poids. Avec sa petite sœur de 8 ans, ils s'enfuient pour chercher de l'aide. Mais quand la police arrive, il est déjà trop tard...Immédiatement appréhendé, Ismaël Oubda, très choqué, aurait regretté son geste, ne se reconnaissant pas dans ce meurtre sanglant. Accusé d'assassinat et violence volontaire avec arme, il comparait cette semaine en assises.
