Dire que les autorités burkinabè ont fixé au 31 mai 2014, exactement dans dix jours, la date fatidique, de la validité des anciennes cartes consulaires en perspective du référendum. Si les anciennes cartes ne sont plus valables à cette échéance, quel sera le sort de ceux qui, par la faute d'un opérateur défectueux, ne seront pas à jour ? Il est évident qu'il y a problème car la décision a été visiblement prise à l'emporte-pièce. A preuve toutes les personnes qui se sont faites enrôlées en début de cette semaine ont été invitées à revenir chercher leurs pièces le 18 juin prochain. Alors qu'à partir du 31 mai, l'ancienne pièce perd sa validité. Ce paradoxe rebutant, seul l'ambassadeur Justin Koutaba et son patron le ministre Djibrill Bassolé peuvent l'expliquer au public. A ce rythme de tortue, les consulats burkinabè sont en passe de fabriquer des sans papiers à partir du mois de juin qui s'annonce. C'est à se demander aussi à quel moment les 3 millions de Burkinabè de Côte d'Ivoire pressentis pour la carte consulaire obtiendront leur « passeport » pour les élections de 2015. Oui, élections de 2015 ! Voici l'enjeu.
Attention, on sait que les données recueillies par Snedai serviront à établir en même temps la liste électorale et les cartes d'électeurs pour la diaspora burkinabè en Côte d'Ivoire. Que deviendront les potentiels électeurs qui n'auront pas obtenu à temps leur papier pour voter ? La main de Blaise Comparé qui s'entête à organiser un référendum pour changer la constitution dans le but de pouvoir se présenter à nouveau à l'élection présidentielle au Burkina Faso. L'opposition la voit. Va-t-on doublement duper la communauté burkinabè en terre ivoirienne ? S'agit-il de s'enrichir sur son dos? Des bruits d'assiette, de fourchette et de couteau autour de la carte consulaire biométrique. Finalement la diaspora est le dindon farci...Un bon morceau, juteux, qui provoque trop de salive pécuniaire et politique...Une injustice consacrée.
Par Sir Alfred
Informateur