Diaspora / Côte d'Ivoire : Mont Péko : Les chefs Wê ne veulent pas des Burkinabè dans leurs villages

| 12.07.2014
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Diaspora / Côte d'Ivoire : Mont Péko : Les chefs Wê ne veulent pas des Burkinabè dans leurs villages
© DR / Autre Presse
Diaspora / Côte d'Ivoire : Mont Péko : Les chefs Wê ne veulent pas des Burkinabè dans leurs villages
Alors que le gouvernement ivoirien annonce le déguerpissement des occupants du Mont Péko et leur éventuel recasement dans huit villages environnants, pour ce mois de juillet, les chefs de canton du Guémon n'en veulent pas.
En effet, dans une déclaration en date du 5 juillet dernier, le Conseil régional des chefs de canton présidé par le chef Bataï François s'est dit opposé à ce que les 26.000 burkinabè que l'Etat s'apprête à sortir du parc soient reversés dans leurs villages. Si le Conseil des chefs craint le fait que cette population dépasse la taille de leurs villages, il n'évoque pas moins des questions de cohésion, de pénurie de terre cultivable, mais aussi le souvenir des conflits qui ont opposé pendant la crise les autochtones à ces Burkinabè. « Que l'Etat nous évite une autre confrontation qui certainement entrainera des tueries. Nous refusons avec véhémence la création de sites transitoires et demandons tout simplement le retour de ces hommes au Burkina Faso avec les moyens d'accompagnement que l'Etat veut mettre à leur disposition », note la déclaration.

Une déclaration, voire une position qui remet en cause le plan de déguerpissement des occupants du Parc. Du côté du Conseil représentatif des occupants du Mont Péko (CROMP) l'on indique qu'il n'est pas question d'un retour au Burkina Faso. Souleymane Zebret son président qui mène une plaidoirie depuis quelques semaines en direction des chancelleries et structures de défense des droits de l'homme, demande un délai de grâce pour un meilleur traitement de ce dossier. « Il faut éviter que ce déguerpissement ne débouche sur un drame qui mette à mal les rapports entre les deux pays que sont le Burkina et la Côte d'Ivoire. Il y a pas d'urgence à déguerpir ces gens de manière hâtive », prévient-il.

Le gouvernement ivoirien saura t-il prendre la juste mesure de cette situation particulièrement délicate. Nous y reviendrons !

Jean François Fall, Informateur.info

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