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Diaspora / Côte d’Ivoire : Ce que le personnel du Consulat burkinabé attend de Daouda Diallo

| 12.09.2014
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Consulat Général du Burkina à Abidjan: Daouda Diallo
© DR / Autre Presse
Consulat Général du Burkina à Abidjan: Daouda Diallo
Revalorisation salariale et couverture médicale. C'est le souhait du personnel local du Consulat Général d'Abidjan et de l'ambassade.


Mais au-delà, depuis l'entrée en vigueur en novembre 2013 de la carte consulaire biométrique, les agents locaux du Consulat général d'Abidjan ont le sommeil trouble. Ils craignent de perdre leur emploi dans la mesure où aucun profil de carrière ne se profile dans un contexte où d'autres font en partie le travail qui était le leur. En effet, après que la carte consulaire biométrique ait été imposée au forceps à la communauté, en dépit de ses qualités vantées, la quiétude a cessé d'habiter le personnel local.

L'ex-Consul Général Patrice Kafando qui a été tenu hors et loin des tractations sulfureuses qui ont abouti à l'attribution de gré à gré du marché à Snédai, avait cependant su faire contre mauvaise fortune bon cœur. Contre vent et marrées, le diplomate aura défendu au péril de sa santé déclinante le dossier de la carte consulaire biométrique. Essuyant la fronde quasi-quotidienne des associations et autres mouvements de jeunesse qui étaient opposés au coût de la carte. Tandis-que celui-là même que l'on suspecte à tort ou à raison d'avoir été engraissé dans ce dossier, passait de paisibles journées au 5é palier de l'immeuble Sidam. Tranquille ! Suivant le mouvement des enrôlements à travers l'écran de son ordinateur. Malheureusement, le 29 décembre 2013, Patrice Kafando tire sa révérence. De lui, et de ses actions, l'on dira beaucoup de bien. Puisse son âme reposer en paix.

En s'engageant à poursuivre l'œuvre de ses devanciers à sa présentation à la communauté burkinabé le 31 août dernier, le Consul Général Daouda Diallo fait le pari de relever plusieurs défis. Notamment l'organisation de la communauté à laquelle il a greffé la modernisation de l'Etat civil. Cela, suppose et lui-même l'a relevé, à la fois une réorganisation des services, la formation du personnel et l'acquisition d'outils de travail adéquats. Mais pour faire prendre la mayonnaise de la modernisation et de la proximité souhaitée, il ne suffit pas d'injecter du capital. Le bien-être des hommes est aussi un facteur clé. En d'autres termes, il y a de richesse que d'hommes.

Le personnel local du Consulat Général d'Abidjan a besoin d'être motivé. Or on ne construit pas une administration forte avec un personnel local sans couverture médicale, qui plus est, subi un salaire à deux vitesses. Ces agents locaux répondant du code du travail ivoirien.

En effet, depuis un an, ce personnel a le sentiment que tout change autour d'eux : Carte consulaire biométrique, Maison du Burkina en cours, modernisation de l'Etat civil en vue. Mais à quand une assurance maladie pour ces pères et ces mères de familles qui consacrent le clair de leur temps et de leur vie au service de la chancellerie. Et si le nouveau Consul accédait à cette aspiration profonde de ses collaborateurs. Encore que c'est un droit, leur droit. Juste une façon de motiver ce personnel. Nous osons croire que le diplomate s'y penchera dans les meilleurs délais.

Jean François Fall, Informateur.info
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