Selon les informations que nous avons reçues, Naaba Wobgo qui agirait avec la caution de l'ambassadeur, Justin Koutaba et du CDP-Côte d'Ivoire aurait également demandé que son rival Salogo Mamadou soit débarqué de la tête du Conseil national des Burkinabè en Côte d'Ivoire (CNB-CI). Une démarche que l'ambassadeur Justin Koutaba devrait pouvoir faciliter, une fois la demande émise. Mais que reproche t- on à Salogo Mamadou ? Ce groupe proche du CDP qui projette la marche reproche au président du Conseil national des Burkinabè en Côte d'Ivoire de ne pas défendre suffisamment les intérêts de la diaspora en Côte d'Ivoire. C'est que dans une intervention, mercredi dernier sur TV5 Monde, Salogo Mamadou estimait que le vote des burkinabè de l'étranger pourrait être difficile dans la mesure où l'initiative requiert de gros moyens. En substance Salogo Mamadou a dit ceci : « Le président Kafando semble avoir raison parce qu'il faut des moyens pour le faire. Si c'est le problème des moyens je comprends que le Burkina Faso ne puisse pas en douze mois organiser des élections propres pour des Burkinabè en Côte d'Ivoire »
Cette phrase n'a pas été du goût de la diaspora qui y voit un soutien à la tentative du président Michel Kafando d'écarter des millions de Burkinabè du vote de 2015. Seulement la complexité de cette bataille que veut engager Naaba Wobgo contre Salgo réside dans le fait que le premier n'est pas aussi irréprochable qu'il paraît. Employé de Dramane Sawadogo, Secrétaire Général du CDP-Côte d'Ivoire, à la Sitarail Naaba Wobgo est lui-même très mal placé pour parler au nom de la diaspora. Quand des chefs traditionnels se font transportés dans des 4x4 appartenant à Dramane Sawagogo d'Abidjan à Ouaga. Quand ils acceptent d'être nourris et blanchis par ce dernier durant leur séjour à Ouaga. Ils sont tout simplement disqualifiés pour parler au nom de la diaspora. Par contre, ils ont le droit de s'exprimer au nom du CDP-Côte d'Ivoire, le camp qu'ils ont volontairement choisi.
La marche de ce lundi 12 janvier aura-t-elle lieu? Rien n'est sûr. Nous avons fait un tour dans les environs du Consulat à 9 heures sans apercevoir des marcheurs. Toutefois, les forces de l'ordre ont pris position devant le Consulat Général pour parer à toute éventualité. Nous l'avions dit précédemment dans un article, la diaspora burkinabé en Côte d'Ivoire renoue tout simplement avec ses divisions et ses contradictions internes.
Jean François Fall