Alors qu'il traite les autres d'imposteurs parce que ceux –ci prétendent parler au nom de la diaspora, lui-même s'arroge le droit de créer un comité qui se veut non seulement international mais pas au nom du parti UNIR/PS qu'il représente en Côte d'Ivoire-et dont on ne connait le nombre de militants à Abidjan- mais au nom du Burkina Faso. Le paradoxe est saisissant de la part d'un insulteur publique.
Mais là n'est pas le fond de notre sujet. La question d'intérêt ici est de savoir l'intention réelle qui sous-tend cette initiative. Le Burkina Faso est certes un pays pauvre mais, il est suffisamment digne pour ne pas tendre la main. L'idée d'un comité de solidarité internationale telle que conçue par son initiateur cache subtilement une arme politique. Le sieur Pograwa Moumouni, faut-il le relever, est un collectionneur des associations. Président du Collectif des organisations sankaristes pour l'humanité (Cosah), coordonnateur du N23 (structure dont il ambitionne d'en faire un parti politique), et aujourd'hui promoteur du comité internationale de solidarité pour le Burkina Faso (Cosib), on pourrait se demander à quoi rime toute cette débauche d'énergie dans la poursuite du vent.
Le vent, parce qu'en réalité aucune de ces nombreuses structures ne possède une âme. Elles ne renvoient qu'à un seul individu. Et finalement dans ses projections euphoriques, il oublie parfois que l'essentiel tant qu'il est le représente du parti de Me Bénéwendé Sankara en Côte d'Ivoire c'est de se battre pour l'implantation de l'UNIR/PS. Lequel parti est malheureusement devenu accessoire dans toute cette confusion. Qu'un tel homme soit au devant d'un comité international de solidarité pour le Burkina Faso suscite tout simplement des interrogations. Toute somme légitime.
Et pour cause, nous tenons pour référence négative pour la diaspora, cette fameuse collecte de fonds initiée il y a quelques années par le tristement célèbre Kima Emile, pour dit-il, soutenir la Commission électorale indépendante (CEI). Les Burkinabè ont dû cotiser sans jamais jusqu'à ce jour savoir ce qu'est advenu de l'argent.
Passe encore, que ce comité soit l'affaire de la société civile ou d'associations apolitiques. Mais venant d'un apprenti politicien en mal de publicité et qui est toujours prompt à s'attirer la paternité de tel ou tel projet, laisse dubitatif quant aux réelles motivations. Mais il aura dans la dynamique de ce projet, il faut le reconnaitre, emballé plus d'un leader de la diaspora qui, manquant d'analyse, se sont jetés tête baisse. Le Burkina Faso n'a pas besoin qu'on lui colle cette image du « nécessiteux » en quête de solidarité. Evitons d'abuser des gens. S'il y a un geste à faire, de grâce faisons le dans la discrétion. Dieu nous le rendra au centuple.
Jean François Fall
Informateur.info