Je ne suis pas venu en ma qualité d'homme politique parce que j'ai pensé que la situation que nous avons vécue dans notre pays au moins d'octobre dernier nécessitait que les fils et les filles du Burkina Faso puissent se retrouver pour se parler, se pardonner et repartir du bon pied. C'est la raison de ma présence en Côte d'Ivoire.

Je voudrais commencer par remercier le chef central des notables (Ndlr : Naaba Wogbo), tous les chefs ici présents pour l'honneur qui m'est fait en répondant à notre appel. Vous nous avez honorés, je prie Dieu que vous soyez honorés au centuple de ce que vous avez fait pour moi. Je voudrais remercier les chefs religieux ici présents pour leurs prières et leurs bénédictions. Je voudrais vous demander un banc pour eux.

Gilbert le messager de la Paix

Je voudrais remercier nos mamans qui n'ont jamais cessé de s'inquiéter depuis les évènements pour ma sécurité et ma santé. Je voudrais vous dires chères mamans de ne pas vous inquiéter parce que quand un enfant à les bénédictions de sa mamans, il ne lui arrive rien de grave. Et comme j'ai vos bénédictions, je sais que quel que soit ce qui va arriver, vos bénédictions me suivront. Mes remerciements vont également à l'endroit des jeunes qui se sont mobilisés pour être là. Je voudrais vous inviter afin que tous nous puissions regarder dans la même direction et se mettre ensemble pour construire le Burkina Faso parce que personne d'autre ne viendra le faire à notre place. Je voudrais remercier les responsables d'associations, remercier tous ceux qui ont fait le déplacement et dire que nous sommes tous des filles et des fils du Burkina Faso. Et que comme l'a dit Monseigneur Paul Ouédraogo (Ndlr : Archevêque de Bobo Dioulasso) nous ne pourrons jamais construire le Burkina Faso les uns sans les autres ou en nous dressant les uns contre les autres. C'est ensemble que nous construirons le Burkina Faso. Et c'est la raison pour laquelle notre parti l'ADF/RDA qui est le Papa de tous les partis politiques au Burkina Faso a pensé qu'après les évènements des 30 et 31 octobre 2014, il fallait que nous analysions la situation et que nous puissions aller vers les uns et les autres pour prôner le pardon, la réconciliation et la paix. Car c'est avec le pardon, la réconciliation et la paix que nous pouvons construire notre pays.

Ne pas laisser la haine prendre le dessus

C'est la raison pour laquelle, après avoir fait le tour des régions du Burkina Faso, je me suis rendu en Côte d'Ivoire ici où je suis venu rencontrer mes frères pour leur transmettre le message de pardon de l'ADF/RDA. Et transmettre le message de paix et de réconciliation. Comme on le dit en mooré, aucune famille ne peut se construire sans le pardon. C'est ce message que j'ai voulu vous porter en me disant que j'ai des frères, il faut que je vienne les voir.

Je voudrais dire une fois de plus merci eux chefs coutumiers et religieux parce que pendant les moments difficiles au Burkina c'est grâce à leurs prières que la situation a pu être contenue. Car, elle aurait pu être pire. Nous vous demandons de continuer de prier et de faire des bénédictions pour l'apaisement des cœurs au Burkina Faso. Pour que la haine ne prenne pas le dessus mais que l'amour et la paix triomphe. Voilà ce qui m'a amené ici, merci pour tout ce que vous faite pour la Patrie, merci pour l'intérêt que vous avez porté sur ma personne (...) Je reste à votre disposition et à votre écoute.

Je vous remercie
Gilbert Noël Ouédraogo
Président de l'ADF/RDA