Imprimer cette page

Carte consulaire biométrique : Plus de 600 enrôlés en 48 heures

| 21.11.2013
Réagir
Carte consulaire biométrique : Plus de 600 enrôlés en 48 heures
© DR / Autre Presse
Carte consulaire biométrique : Plus de 600 enrôlés en 48 heures
Après le lancement officiel le 2 novembre 2013 de la carte biométrique sécurisée, rendez-vous est donné ce lundi 18 novembre à Abidjan et à Bouaké pour le début des enrôlements. Les Burkinabè de Soubré ont débuté leur enrôlement le mercredi 20 novembre. Il s'agit de passer à la phase pratique de l'opération. Une opération qui va permettre la production en masse par les consulats et par les équipes mobiles commises pour sillonner toutes les localités de la Côte d'Ivoire.

Au prix de 7000 FCFA, la nouvelle carte biométrique sécurisée a désormais une durée de validité de 5 ans, c'est une des réponses du gouvernement aux préoccupations de la diaspora burkinabé de Côte d'Ivoire.
Tôt ce lundi 18 novembre 2013, au consulat général d'Abidjan, des Burkinabè venus se faire enrôler et d'autres venus manifester contre le coût et la durée de validité de la nouvelle carte consulaire biométrique. Les seconds se font bruyamment entendre empêchant les premiers, de même que l'administration consulaire et les agents recenseurs de se concentrer sur le déroulement de l'opération. Très vite des échanges ont eu lieu avec les autorités consulaires pour comprendre les motivations des manifestants. Celles-ci ont pour noms, coût et validité de la carte.
Pourtant, cette dernière préoccupation a été prise en compte par le gouvernement, la durée de validité passe désormais de 3 à 5 ans pour répondre à la doléance de la diaspora. De même le gouvernement a consenti à reconsidérer les pièces exigées pour l'enrôlement. En plus de l'acte de naissance et le jugement supplétif, les anciennes cartes consulaires seront acceptées et des audiences consulaires permettront plus tard de régulariser la situation. A l'annonce de ces nouvelles, des applaudissements ont fait place à la grogne. Quant à la question du coût, il est pour le moment maintenu à 7000 FCFA en attendant de voir par quel mécanisme le gouvernement pourrait aider les plus démunis pour l'établissement de leurs cartes, ont rassuré les autorités consulaires. Toutes ces informations portées à la connaissance des manifestants ont permis de faire baisser les tensions et l'enrôlement a pu se poursuivre dans le calme.
Dans les rangs pour l'enrôlement, on y trouvait aussi certains de ceux-là qui protestaient, rassurés certainement de savoir que la majorité de leurs préoccupations ont été prises en compte par le gouvernement. À la fin de la journée, on enregistrait plus de 100 personnes qui se sont prêtées à l'exercice et le lendemain une longue file d'attente à permis de porter ce chiffre à 400.
Au même moment à Bouaké, l'opération se déroulait dans le calme et on a pu constater un intérêt des populations de cette localité, sans doute convaincues du bien-fondé de celle-ci. Elles, qui étaient obligées de débourser entre 9000 et 18 000 FCFA auront désormais leur nouvelle carte biométrique sécurisée à 7000F. Sur les deux jours de l'opération, une cinquantaine de personnes s'étaient fait enrôler sur les 1 million 500 mille Burkinabè visés dans cette zone.
À Soubre l'engouement était fort et le record battu, en seulement une première journée d'enrôlement, environ 200 personnes se sont fait enregistrer sur une population cible estimée à environ un million et aucun incident n'a été enregistré. Une aubaine pour ces Burkinabè de l'intérieur qui économisent ainsi entre 2000 et 12000 FCFA sur les frais à débourser. Ce sont donc plus de 600 personnes enrôlées en 48 heures dans les juridictions d'Abidjan, de Bouake et de Soubré.

De la nécessité de communiquer

Au consulat général d'Abidjan, 48 heures après le début de l'opération, l'heure est au bilan. Des mouvements d'humeur qui ont émaillé le processus, aux arguments avancés par les manifestants en passant par la stratégie de communication, tout a été revisité par le consul et les communicateurs de la communauté. L'objectif est de mettre au même niveau d'information, l'administration consulaire et ces journalistes et animateurs des radios, télévisions et journaux de proximité, afin de faire passer la bonne information, l'information juste et barrer ainsi la route à la contre-vérité et à la désinformation. Cette cellule de communication qui regroupe en son sein des hommes et femmes de médias dans sa diversité aura pour rôle de veiller à l'équilibre de l'information, toute chose qui a manqué à ce processus d'identification en cours.
L'opération ainsi lancée dans les deux consulats généraux d'Abidjan et de Bouaké ainsi qu'au consulat honoraire de Soubré, va se poursuivre et s'intensifier sur l'ensemble du territoire ivoirien avec une particularité cette fois, celle de rapprocher la carte consulaire biométrique du demandeur grâce aux équipes mobiles et itinérantes.

Mariam Vanessa TOURE

Attachée de presse à l'Ambassade du Burkina Faso
à Abidjan

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité