Il ressort de la rencontre qui a mobilisé plusieurs responsables des structures associatives que leur inaction a fait le lit d'un certain dysfonctionnement dans le processus. Tant du côté de l'opérateur Snedai que de ses relais à l'intérieur que sont les délégués consulaires. Selon le coordonnateur du Collectif, Toé Seydou, ce sont, à ce jour, 136 preuves de surenchère autour du coût de la carte qui ont été enregistrés, notamment dans la localité de Irobo. La carte censée coûter 7.000 FCFA, y est établie à 8.000 FCFA. Les différentes plaintes mettraient en cause le délégué consulaire de cette zone à qui le collectif entend demander des comptes cette semaine.
Mais, le collectif a décidé de faire les choses pas à pas. Selon son coordonnateur, la jeunesse va d'abord rencontrer le consulat général, les délégués consulaires et l'ambassadeur Justin Koutaba. « Nous voulons savoir ce qu'ils en pensent et qu'est ce qu'ils font pour mettre fin à ces dysfonctionnements. Il est inadmissible que nos parents souffrent de la sorte pour une simple carte d'identité », s'est-il indigné.
Le collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè s'est aussi indigné du silence coupable du Conseil national des Burkinabè en Côte d'Ivoire (CNB-CI) et du Conseil des chefs et notables burkinabè en Côte d'Ivoire. « Il faut qu'ils nous disent ce qu'ils font », a martelé Toé Seydou.
Comme on le voit, la semaine à venir s'annonce très mouvementée pour la communauté burkinabè en Côte d'Ivoire. En cause : la carte consulaire biométrique.
Jean François Fall
Informateur