En effet, les agents de la Société Snedai, opérateur en charge de la confection de ces cartes, en mission d'enrôlement à l'intérieur exigeraient que leur séjour soit pris en charge par les burkinabè de la localité. Contraignant ces derniers à cotiser pour leur assurer le temps nécessaire au travail pour lequel, ils sont pourtant rémunérés. Nous avons reçu, plusieurs coups de fils anonymes de plaintes et nous nous apprêtions à aller sur le terrain où ses plaintes émanent quand les délégués consulaires eux-mêmes ont décidé de sonner la charge.
Au cours de la dernière réunion mensuelle des délégués consulaires qui s'est déroulée au Consulat Général d'Abidjan le mercredi 29 janvier dernier, ils sont nombreux les délégués qui ont dénoncé la vénalité des agents mobiles qui exigent des requérants de la carte la somme de 500 FCFA par personne, en plus des 7.000 FCFA requis avant de les enrôler. « Ceux qui refusent de payer ne sont pas enrôlés», ont-ils décrié. Et le pire, selon les délégués c'est quand ces derniers exigent que leurs chambres d'hôtel et même la nourriture soient assurés par les burkinabè de la localité visitée. Quitte au délégué d'organiser une collette auprès de ses compatriotes à cette fin. Pour des gens qui bénéficient des frais de mission, une telle attitude n'illustre que le manque de conscience professionnelle de ces agents. Ce qui doit être condamné avec la dernière énergie.
Mais, il n'y a pas que cet odieux chantage qui est reproché aux agents mobiles de la société Snedai. Aucun agent du consulat n'est associé à leur déplacement à l'intérieur. Du coup, la possibilité que l'enrôlement se fasse avec des fausses pièces est grande. Comment dans ces conditions de travail peut-on garantir des pièces infalsifiables et sécurisées. Et aussi curieux que cela puisse paraitre, le service de communication de la chancellerie est devenu aphone. Sans doute, s'est-il rendu compte qu'il filait du mauvais coton, en faisant la promotion, d'une carte qui n'en vaut pas la peine. Et puisque la situation ne peut pas demeurer ainsi encore longtemps, il faut espérer que la société civile se lever pour demander des compter à l'ambassade du Burkina Faso. Personne ne fera ce combat à la place de la diaspora.
Jean François Fall
Informateur