Le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d'Ivoire (CAMJBCI) prend acte de la tournée d'explication du vote des Burkinabè de l'Extérieur entreprise par les Autorités de la Transition.
En effet, suite à l'Insurrection Populaire des 30 et 31 Octobre 2014 ayant conduit à la chute de l'Ex Président Blaise COMPAORE, à la rédaction de la Charte de la Transition puis à la mise en place des Organes de la Transition, nous Burkinabè de l'Extérieur étions convaincus cette fois-ci de notre participation à l'élection du Président du Faso conformément à la Loi Fondamentale qu'est la Constitution (Article 1), au Code Electoral et à la Charte de la Transition en son Article 22 paraphée sans contrainte par tous les acteurs de la vie socioéconomique et politique de notre Pays le Burkina Faso.
Cependant, grande fut notre surprise lorsque le 06 Janvier 2015 vous affirmiez face aux partis politiques dans une sortie hasardeuse et surtout inopportune que vous refusez le droit de vote à vos compatriotes de l'Extérieur parce qu'en Côte d'Ivoire qui regorge le plus gros contingent de la Diaspora Burkinabè au Monde avec environ 04 millions de ressortissants est un Pays où « il n'y a pas que des amis ». Force est de constater que vous êtes celui qui a ouvert la boite de pandore à toutes les décisions exclusionnistes prises par les Autorités de la Transition à l'encontre du peuple burkinabè et surtout de sa Diaspora en Côte d'Ivoire qui s'est vue traitée et maltraitée par toutes sortes d'injures de rejet par les siens sur les Réseaux Sociaux.
Enfonçant le clou le 19 janvier 2015, le Colonel Auguste Denise BARRY , Ministre Burkinabè de l'Administration Territoriale , de la Décentralisation et de la Sécurité affirmait ceci : « Il est vrai que les Burkinabè de l'Etranger sont des Burkinabè à part entière et que le gouvernement doit travailler à les impliquer autant que faire se peut (il y a des dispositions constitutionnelles qui prévoient le vote des Burkinabè de l'Etranger) mais, au regard de la réalité sur le terrain, des moyens également à engager, il est techniquement et matériellement difficile que le vote puisse intervenir pendant la transition. Il est évident que cela nous peine d'arriver à un tel consensus, mais si nous devons réussir les élections, et qu'elles soient transparentes et crédibles, nous devons avoir le courage de mettre de côté tout ce qui peut contribuer à l'échec du processus électoral. Et je pense que, courageusement, les uns et les autres sont arrivés à la conclusion qu'il faut faire en sorte que les Burkinabè de l'Etranger puissent, en termes d'opération de recensement, sentir qu'ils ne sont pas abandonnés ; ils sont pris en compte mais pour cette fois-ci, il sera difficile qu'ils votent »
De surcroit, les Autorités Ivoiriennes sont traitées de tous les noms de serpents et de rats existants sur cette terre parce qu'ayant accepté d'accueillir pour des raisons humanitaires l'Ex Président du Faso SEM Blaise COMPAORE sur leur sol comme cela se voit et se fait partout au Monde.
Nous Diaspora Burkinabè de Côte d'Ivoire condamnons avec la dernière énergie ces agissements et propos indignes de nos autorités et de certains jeunes à la solde de certains partis politiques et organisations de la société civile. L'éducation que nous avons reçue ne nous le permet pas. Nous exigeons de la part des autorités de la transition le respect et la préservation des excellentes relations existantes entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire depuis la nuit des temps. Nous n'accepterons pas leurs remises en cause pour des intérêts égoïstes et mesquins de quelque personne que ce soit le temps d'une période de Transition.
Nous tenons à rappeler à toutes fins utiles aux Autorités de la Transition :
- Que nous sommes des Burkinabè au même titre que les autres ; que nous sommes égaux et jouissons des mêmes droits que nos frères restés au pays(Article 1 de la Constitution).
- Que nous ne sommes pas des burkinabè de seconde zone
- Que les burkinabè de l'extérieur et de l'intérieur sont tous des burkinabè
- Que nous sommes disponibles à les accompagner afin de réussir cette Transition qui doit aboutir à des élections démocratiques, libres, transparentes, et surtout Inclusives.
- Que nous réclamons le respect de notre droit de vote pour la présidentielle d'Octobre 2015.
La Flamme Patriotique des Burkinabè de l'Extérieur a toujours été vive car nous participons pleinement au développement socioéconomique de notre pays d'origine à travers notre présence dans l'administration, le sport, la construction de logements, la levée de fonds lors des catastrophes, l'envoi d'argent pour soutenir nos familles restées au pays et j'en passe. Nous ne sommes pas des caisses à sous dont le seul rôle est d'envoyer des WESTERN UNION et des MONEY GRAM.
Pour ce faire, notre Droit de Vote n'est pas négociable et ne saurait être sacrifié sur l'autel d'une quelconque amitié ou alliance tacite entre des Autorités de la Transition et des politiciens tapis dans l'ombre qui tirent les ficelles « car plus rien ne sera comme avant » ;
C'est pourquoi :
- Nous dénonçons les manœuvres dilatoires tendant à nous exclure de notre pays et de nos droits ;
- Nous réclamons la pleine et urgente intégration des Burkinabè de l'Etranger dans le jeu politique national ;
- Nous réclamons le respect intégral de nos droits et libertés d'expression politique par le vote ;
- Nous exigeons la considération et la prise en compte de nos préoccupations par les autorités de la transition ;
- Nous condamnons avec la plus vive énergie patriotique l'exclusion et le bannissement des burkinabè de l'Extérieur ;
- Nous réclamons que des dispositions idoines soient prises pour notre participation au vote de 2015 ;
- Nous exigeons des autorités de la transition , le respect et la considération des autorités ivoiriennes et des populations ivoiriennes qui nous accueillent avec beaucoup de fraternité, de solidarité, et d'hospitalité ;
- Nous appelons l'ensemble de la diaspora à l'unité et la solidarité face aux manœuvres d'exclusion dont nous sommes l'objet ;
- Nous appelons toute la communauté burkinabè sur tout le territoire de la Côte d'Ivoire à refuser catégoriquement, l'exclusion, l'ostracisme, le bannissement et le rejet ;
- Nous disons NON, NON et NON aux arguties dilatoires et fallacieuses pour nous refuser notre droit de vote.
- Nous exigeons d'être pris en compte avant la révision à titre exceptionnel de la liste électorale qui aura lieu du 03 Mars au 18 Mai 2015
- Nous exigeons que soit pris le temps qu'il faudra pour organiser des élections démocratiques, libres, transparentes et surtout inclusives qui prennent en compte tous les Burkinabè où qu'il soit.
- Les Droits Constitutionnels ne sont aucunement liés au lieu de résidence
- Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante peut- il renié son affirmation sur la certitude du vote des Burkinabè de l'Extérieur en 2015 ?
Le respect des Burkinabè de l'Extérieur c'est le respect de leur droit de vote et de leur participation aux choix de leur Président. Personne ne peut et ne doit nous retirer ce droit sans être jugée par l'histoire.
Sommes toutes, nous exhortons la transition à résoudre définitivement ce problème car étant politiquement neutre elle pourra au mieux répondre à notre sollicitude qu'un pouvoir politique car elle était bien consciente de la mission qui l'attendait. Nous refusons cette décision de la part de nos responsables de la transition et nous tenons à participer au choix des dirigeants de notre chère patrie en Octobre 2015.
Pour ce faire ,nous exigeons une fois encore le respect scrupuleux et l'application intégrale de l'Article 1 de notre Constitution, de la Loi N° 019-2009du 07 Mai 2009, du Décret No 2009-395/PRES du 03 Juin 2009 , de l'Article 52du Code Electoral et de l'Article 22 de la Charte de la Transition signée sans contrainte par tous les acteurs de la vie socioéconomique et politique de notre Pays car notre Droit de vote que nous réclamons à cor et à cris ne saurait être sacrifié sur l'autel d'une quelconque amitié ou d'un accord tacite passé entre Hommes Politiques et des Autorités de la Transition.
Nous appelons solennellement toutes les Diasporas Burkinabè à travers le Monde à se mobiliser à travers des marches, des sit-in devant Ambassades et Consulats, des conférences, des déclarations ....pour faire échec à cette Décision arbitraire car « plus rien ne sera comme avant ».
PAIX AU BURKINA FASO !!!!!!!!!!!
DIASPORA BURKINABE : « Tous Unis pour le Combat de l'Intégration et de la Solidarité»
FAIT A ABIDJAN, LE 09 MARS 2015
PJ :- Liste des structures fondatrices du CAMJBCI
- Récépissé du Ministère d'Etat, Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité de la République de Côte d'Ivoire
POUR LE CAMJBCI
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