Ils sont tous présents: plasticiens, sculpteurs, danseurs, comédiens, humoristes, musiciens, chanteurs, journalistes culturels ou encore managers d'artistes, aux côtés des structures comme le Cito, le Festival Jazz à Ouaga ou Ciné-Droit-Libre. Des grands noms comme Alif Naba, Siriki Ky, Son Excellence Gérard, Étienne Minoungou, Augusta Palenfo, Walib Bara, pour ne citer que ceux-ci, ont effectué le déplacement sur les bords de la lagune Ebrié. Le MASA 2014 a donc fait la part belle aux Burkinabè qui constituent la plus forte délégation après celle du pays organisateur et qui défendent très bien les couleurs nationales. "Chacune de leurs prestations attire et soulève des foules", à en croire la représentante du ministre burkinabè de la Culture et du Tourisme. Saisissant l'opportunité de cette rencontre, la délégation a annoncé la création très prochaine d'un centre régional pour les Arts vivants en Afrique, placé sous l'égide de l'UNESCO en catégorie 2 et dont le siège sera à Bobo-Dioulasso. La délégation burkinabè a signifié à l'ambassadeur son désir de voir la Côte d'Ivoire prendre part au premier mandat de ce centre qui aura cours cette année.
Pour Augusta Palenfo, le MASA est une belle opportunité de montrer son talent de comédienne et d'humoriste. Elle a saisi, du reste, cette tribune pour vendre le FIRHO, le Festival du rire et de l'humour de Ouagadougou, dont elle est l'initiatrice et qui se tiendra, pour cette année, du 30 mai au 1er juin avec une délocalisation cette année aux États- Unis. Si l'humoriste espère une forte présence ivoirienne à cette édition, elle entend aussi organiser très bientôt des concerts de remerciements dans les pays où la médiation du Président du Faso a permis le retour à la paix, à la cohésion sociale et au vivre-ensemble. Un projet pour lequel elle sollicite le partenariat des ambassades des pays concernés.
Quant à Walib Bara, l'auteur de "Management des artistes-musiciens au Burkina Faso : amateurisme, conflits d'intérêts et défis de professionnalisation", il est venu présenter son ouvrage à l'ambassadeur, "son professeur de philosophie", à qui il a dédicacé l'ouvrage. En offrant trois exemplaires au personnel de l'ambassade, le chef de la Représentation diplomatique du Burkina en Côte d'Ivoire a présenté ses félicitations au manager-écrivain qui, dit-il, "est passé au stade de l'immortalité avec son livre". À tous les professionnels des arts présents au MASA, le diplomate burkinabè a révélé qu' "Abidjan est une grande plate-forme artistique, incontournable où les artistes doivent passer pour s'ouvrir au monde et rencontrer le monde". Et de leur souhaiter que le MASA leur offre une tribune une synergie d'actions afin que les artistes burkinabè puissent avoir pignon sur rue ici sur les bords de la Lagune Ebrié.
Mariam Vanessa Touré
Attachée de presse à l'Ambassade du Burkina Faso à Abidjan