Témoins de cet évènement qui a mobilisé une foule nombreuse de burkinabé au Plateau, les ministres de l'habitat du Burkina, Yacouba Barry, Boureima Badini, Adama Bictogo, le maire d'Attécoubé, Dahon Paulin, des représentants du ministre des affaires étrangères ivoirienne, du ministre de l'intérieur et de la sécurité, de la mairie du Plateau et des diplomates.
«Plus de 20 ans de gestation conceptuelle et de recherche de moyens financiers au niveau du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale. Près de 20 ans de doute pour l'architecte qui tardait de voir son concept architectural se transformer en idée et l'idée en projet réalisable et réalisé. 20 ans de patience et d'espérance de la communauté burkinabé qui entendait de ses sacrifices et abnégations voir son rêve devenir réalité. 20 ans pour l'Etat de Côte d'Ivoire qui, en octroyant en 1993 par réciprocité le terrain a fini par croire que « la nature n'a pas horreur du vide » même au Plateau», ces phrases introductives, de son Excellence Justin Koutaba, accueillies sous un tonnerre d'applaudissement, a traduit ce jeudi 27 mars 2014, les sentiments de toute une communauté, mais surtout de deux Etats qui œuvrent inlassablement au raffermissement de leurs relations.

«L'accouchement, poursuivra le diplomate burkinabé, a été long et difficile, traversé par des doutes suspicieux et même par des menaces d'avortements. J'ose vous assurer que le bébé sera beau et fera votre fierté d'hommes laborieux et intègres (...) Tout vient à point à qui sait attendre, dit le sage, et les bavardages finissent toujours par se taire devant le sérieux de l'histoire»
Vitrine du rayonnement diplomatique du Burkina Faso, Justin Koutaba a indiqué avec une point de fierté que : « La stature imposante de cet immeuble haut de 17 niveaux, comprenant 2 sous-sols, un rez-de- chaussée et 15 étages, symbolisera les ambitions émergentes du Burkina Faso, traduira les aspects qualitatifs et quantitatifs de la diaspora burkinabé en Côte d'Ivoire et dans le monde.»
C'est pourquoi, il a rendu un vibrant hommage au ministre Djibril Bassolé qui, selon lui, « y a grandement et de façon multidimensionnelle contribué. (...) je voudrais vous réitérer toute ma reconnaissance pour votre sens élevé du patriotisme. (...) de 1994 à 2014, 20 ans se sont écoulés, mais l'espoir et le rêve ont vécu»
Prenant la parole, le ministre Bassolé ne cache pas non plus sa joie. Selon lui, la Maison du Burkina est un projet ambitieux du Burkina Faso qui traduit l'importance et le rôle de la diaspora dans la politique d'intégration et de développement. « Elle traduit la légitime aspiration d'un Burkina émergent. Je salue la contribution financière de la diaspora qui s'élève à plus de 650 millions FCFA », a-t-il révélé.
Avant lui, le représentant de la communauté burkinabé en Côte d'Ivoire, El Hadj Kindo Issaka, a retracé la genèse du projet de la Maison du Burkina avant de conclure : «Nous sommes fiers de voir que les efforts conjugués d'une communauté et de ses autorités diplomatiques donnent corps à ce vieux projet».
L'un des temps forts de cette cérémonie, a été incontestablement la pose de la première pierre, intervenue à 11 heures 50 mn. D'une superficie de 5.886 m2, il faut le rappeler, le site sur lequel la Maison du Burkina va être construit a été cédé en1993 à l'Etat Burkinabé par la Côte d'Ivoire par réciprocité. Le Coût des travaux qui seront réalisés par l'entreprise Turque Décoteck Group est évalué à 20 milliards de CFA.
Par Jean François Fall
Source : Informateur