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SNC 2014 : Jean-Claude DIOMA, à la conquête du marché CEDEAO

| 23.03.2014
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SNC 2014 : Jean-Claude DIOMA, à la conquête du marché CEDEAO
© DR / Autre Presse
SNC 2014 : Jean-Claude DIOMA, à la conquête du marché CEDEAO
Economie de la culture, c'est la nouvelle orientation de la SNC qui suit son petit bonhomme de chemin malgré quelques embûches. Les opérateurs économiques nationaux et internationaux sont désormais rassurés sur l'apport de la culture au développement. Le président du comité d'organisation de la 17e édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC) justifie le choix du parrain, Kadré Désiré OUEDRAOGO comme une invite à promouvoir le grand marché culturel de la zone CEDEAO. Juste avant l'ouverture officielle de la SNC le 22 mars, le président du comité d'organisation a répondu à nos préoccupations sur l'édition de 2014.

Monsieur le président, dites-nous quelle est la différence entre cette édition et les précédentes ?

Ce qui va différencier cette édition des autres, je pense qu'il n'est nullement pas question d'aller à des innovations pour des innovations. Il s'agit de consolider les acquis. Nous allons mettre l'accent sur le développement du marché de l'art bien qu'il soit encore embryonnaire. Ce qui peut motiver les artistes c'est de savoir qu'ils se sont révélés, ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes et que des connaisseurs, des acheteurs, des programmeurs à l'intérieur et à l'extérieur sont là pour faire leur promotion. C'est vraiment d'aller à la conquête du marché mondial pour le bien être l'économie de la culture.

Justement, quel est l'état de cette économie de la culture au Burkina ?

Cette économie de la culture, nous ne pouvons pas la détacher de l'économie de façon générale. Il faut plutôt parler de sa contribution. L'économie de la culture pour répondre à la question est encore embryonnaire au Burkina. Si on prend filière par filière, les problèmes sont énormes. L'industrie du livre a beaucoup de difficultés, celle de la musique qui est pourtant bien partie a tendance à régresser avec le développement des TIC. L'industrie du cinéma elle non plus n'est pas mieux lotie. Alors d'une façon générale, l'économie culturelle est encore embryonnaire. Nous verrons comment faire pour relancer cette industrie culturelle.

Le choix du président de la commission de la CEDEAO, comme parrain s'apparente-t-il à une invite à l'intégration culturelle sous régionale ?

Au-delà même de la personne de Kadré Désiré OUEDRAOGO qui est un économiste, ce que nous visons c'est de faire en sorte qu'il y ait une intégration sous régionale de la culture. La CEDEAO est un marché qui mérite d'être mis à profit pour développer ce secteur. C'est alors comme vous l'avez dit, une invite à développer ce grand marché CEDEAO au profit de la culture.

Pour finir M. le président, un mot sur le thème de cette édition.

« Promouvoir l'économie de la culture pour contribution au développement durable » tel est le thème. De plus en plus, nous mettons l'accent sur le développement de la culture. Ce qui est une notion relativement récente parce que les produits culturels étaient particuliers et ne pouvaient pas être considérés comme des produits économiques au sens propre du terme. Alors de plus en plus on s'est rendu compte que ce n'était pas le cas. Aujourd'hui, à un moment où on a inscrit la culture dans la SCADD (Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable), cela veut dire que le secteur est un levier important de développement. Nous devons alors trouver les moyens pour montrer sur le terrain que c'est un secteur qui est également porteur de développement. Le ministère a créé une direction de la promotion des industries culturelles et créatives. C'est à dire que nous sommes vraiment engagés à organiser ce secteur qui est encore embryonnaire. Les acteurs sont convaincus , il reste à prouver aux opérateurs économiques que dans la culture, on peut investir comme dans tout autre domaine.

Interview réalisée par Dramane GUENE

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