L'ambiance est bon enfant sur l'aire de la foire commerciale. Que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur. Et les affaires semblent fructueuses. En effet, les parkings poussent comme des champignons. «Venez garez votre engin ici, c'est moins cher», ce sont entre autres, ces interpellations qui accueillent d'abord les visiteurs. Le visa d'entrée reste 200 FCFA. Dans la matinée, la bousculade est moins pénible. Le soir, l'affluence est indescriptible, avec des rangs interminables! L'aire de la foire est malheureusement à l'image d'un Yaar. On y rencontre toutes sortes de gadgets,, mais rarement des produits locaux. Encore moins, les produits artisanaux africains. Que peut-on donc rencontrer d'original à la foire? La grande majorité des vendeurs proposent des objets tels que jouets, bijoux en plastique, tissus, chaussures, ustensiles de cuisines, des pots de fleurs, mèches, quelques friperies... etc. En plus des objets hétéroclites, l'autre pagaille sur l'aire de la foire concerne les animations. Un véritable tohu-bohu. Impossible d'échanger et de se comprendre. Les animations musicales dissonantes se font entendre pratiquement sur tous les stands d'expositions. «Nous avons des difficultés à échanger avec les visiteurs. La musique est assourdissante», confie un exposant. A ce propos, un des membres du comité d'organisation proposait une animation unique. « La SNC étant un évènement qui doit promouvoir les valeurs culturelles, il serait intéressant d'avoir une sonorisation unique qui ne jouera que des musiques de chez nous. Une autre manière de valoriser la musique burkinabé», dit-il. Comme le grand marché de Bobo-Dioulasso, les charrettes et les tricycles circulent dans les tous sens sur l'aire de la foire. Toutefois, les innovations à l'occasion de cette 17è édition de la Semaine nationale de la culture sont nombreuses. En ce qui concerne la foire, on peut aisément constater le changement dans l'installation des maquis derrière les bureaux du siège. Là-bas, les visiteurs peuvent boire et manger. Sauf qu'ils peuvent aussi le faire sur l'espace réservé aux marchands avec les vendeuses de riz (déjà préparé) et celles des brochettes. Que les mets soient hygiéniques ou pas, l'essentiel pour ces femmes est de faire de bonnes affaires. En un mot comme en mille, la foire semble être tout, sauf un espace pour valoriser les produits artisanaux ou culturel.
Bassératou KINDO