Semaine nationale de la Culture : Des artistes se plaignent déjà

| 17.03.2014
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Baba HAMA, Ministre de la Culture et du Tourisme Gouvernement du Burkina FASO
© DR / Autre Presse
Baba HAMA, Ministre de la Culture et du Tourisme Gouvernement du Burkina FASO
Baba Hama, ministre de la Culture et du Tourisme est optimiste. Optimiste parce que tout sera fin prêt avant le 22 mars, jour de l'ouverture de la biennale. Vendredi dernier, lors de sa rencontre avec le comité national d'organisation pour faire l'état des lieux des préparatifs, il a écouté chacune des commissions sur l'avancement des travaux. Les inquiétudes, a-t-on appris, se situent au niveau des commissions hébergement et sécurité. Il se trouve que les salles de classes dans lesquelles seront logés certains festivaliers pourraient ne pas être libérées à temps. La date du 19 mars pour la libération des salles est trop juste pour le comité d'organisation. Quant à la sécurité, elle doit investir les lieux 72 heures avant et après.

Invitant les commissions à œuvrer avec professionnalisme et patriotisme pour la réussite de l'évènement, Baba Hama a rassuré quant au déblocage incessant du budget afin qu'elles mènent à bien et à temps les missions à elles confiées. L'innovation majeure de cette 17éme édition serait, d'après le ministre, l'installation d'un marché des arts à la Maison de la culture, mais aussi la présence de deux tourneurs français. Ces derniers suivront, a-t-il expliqué, les prestations des artistes de la SNC et les meilleurs pourront bénéficier d'une opportunité à même de se produire en Europe.

Des opportunités qui échapperont, sans doute, à certains ...

L'un des objectifs des artistes est de monnayer leurs talents aussi bien au niveau national qu'international. La Semaine nationale de la culture est donc pour certains d'entre eux, une aubaine pour se révéler au public.

On peut donc comprendre pourquoi certains sont frustrés par rapport à la programmation des prestations au cours de cette SNC. «Nous ne pouvons pas comprendre qu'on ne programme que des artistes ayant sorti des albums entre février 2012 et février 2014», soutient l'un des membres du Trio lolo, un groupe musical de Bobo-Dioulasso. Pour Thomas Diarra, bassiste d'un groupe de musique, «c'est tout simplement une aberration». Cependant, selon une source, l'une des conditions pour les artistes était effectivement d'avoir publié un album entre les deux dernières éditions 2012 et 2014 et de savoir jouer en live pour prétendre aux programmations des plateaux offs. N'est-ce pas, se demande le membre du groupe Trio lolo, le professionnalisme qui est mis en jeu?

Bassératou KINDO

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