A l'Etat civil Beni-Wende Mariétou Armelle Ouédraogo, fille de l'empereur Bissongo, grand artiste burkinabè, Mariah Bissongo a commencé à chanter à l'âge de quatre ans au Niger à l'église et donne son premier spectacle à l'âge de 16 ans aux éliminatoires des « Grands prix de la chanson moderne » au théâtre populaire de Bobo-Dioulasso, avec le groupe de son père en catégorie vedette de la chanson.
La voix sensuelle et majestueuse de Mariah Bissongo se bonifie au fil des ans, selon ses fans. Après son premier album « Boudou », sorti en 2010, elle compte se repositionner sur la scène musicale burkinabè avec son nouvel opus dénommé « Sibdou », sous le label « Artistes distribution ». Dans ce bijou musical qui a bénéficié du doigté magique d'arrangeurs tels qu'Yves de Bimboula, Zakaria Mamboue, Alfred Tiendrébéogo et l'Empereur Bissongo, son père, l'on découvre une Mariah imposante, sous l'ombre de son géniteur. Qui, dit-elle, est d'ailleurs sa référence. Douze titres chantés en français, dioula, mooré, goulmantchéma qui ne laissent indifférent.
« Sibdou », le titre éponyme, relate l'histoire d'un jeune homme à la recherche de sa bien-aimée (Sibdou) et qui se rend à une grande fête du village pour cela. Mais cette dernière est introuvable. « Bissongo », un autre titre qui a fait danser tous les spectateurs présents à cette dédicace, est une reprise de la chanson de l'Empereur Bissongo. S'il y a un titre sur cet album qui a fait frémir plus d'un ce mercredi soir dans la splendide salle du Cenasa, c'est bien « Emigration ». En featuring avec Gildas Yacouba Zoungrana, l'artiste lance un appel à la jeunesse, sur « l'illusion » qu'elle se fait en émigrant vers d'autres cieux à la recherche de prospérité.
En attendant le « Bissongo tour'14 », prévu du 25 septembre au 1er novembre 2014 sur le territoire burkinabè, il est prévu des spectacles aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du Burkina Faso.