Martin N'Terry, tu as été désigné par les éditions Paalga (L'Observateur Paalga et l'Obs. Dim.) comme "Meilleur artiste de l'année 2013"; quels sentiments ressens-tu en ce moment?
Bonjour ! Tout d'abord je voudrais rendre grâce à Dieu, dire un grand merci à tout le personnel del'Observateur Paalga et de l'Obs Dim de m'avoir élu «Artiste de l'année 2013».
Merci au public pour son soutien depuis mes débuts, dans les années 90.
Je ressens une joie immense et de la détermination, surtout. Vous savez, quand on vous dis que vous avez été le meilleur dans votre domaine, si vous n'avez pas la tête sur les épaules, c'est sûr que vous allez tout droit vers la fin de votre carrière. Je reconnais que quelques-unes de mes chansons ont eu du succès, mais je ne me considère pas comme un champion, parce que je sais qu'il y a beaucoup de musiciens talentueux que moi au Burkina Faso. Donc, je suis déterminé à travailler davantage afin de satisfaire mon public et de toujours lui faire plaisir.
2013 a été une consécration pour toi: mariage avec Toussy, lancement de ton album "Nonga", réussite de tes concerts; Kundé de la diaspora; et enfin...Meilleur artiste de l'année; peut-on dire que ce fut une année bénie dans ta carrière?
Oui, je peux dire merci au Seigneur. Mon mariage s'est très bien passé ; je profite dire merci à tous ceux qui sont venus nous soutenir, Toussiane et moi, en ce jour spécial de notre vie.
Côté musique, ce n'est pas évident qu'un artiste fasse un projet et que tout lui réussisse à tous les coups. Mais je peux dire que je suis satisfait du résultat de mon album « Nonga ». Deux mois après sa sortie officielle, j'ai eu l'honneur d'être élu « Meilleur artiste du Kundé de la Diaspora » et, juste après, je suis parti en tournée nationale pour rencontrer mon public qui m'a beaucoup manqué durant toutes ces années d'absence.
Mon dernier concert d'au revoir à la maison du Peuple a été tout simplement émouvant. Donc, je peux dire que 2013 a été une très bonne année et même bénie.
Comment tes collègues artistes et amis et même ta famille ont-ils accueilli ta distinction?
Bon ! Comme je ne suis pas actuellement au pays, mon épouse, mes enfants et quelques membres de ma famille m'ont appelé ou m'ont envoyé un e-mail pour me féliciter. Certains artistes l'ont aussi fait à travers facebook ou twitter. Je profite donner mes cordonnées pour tous ceux qui veulent me contacter ou avoir plus d'informations sur ma carrière et mes activités. Mon site officiel est www.martinnterry.com , www.twitter.com/martinnterry ou retrouvez-moi dans mon compte fans club sur Facebook. Merci.
Martin N'Terry, c'est plus d'une décennie d'engagement dans la musique; quelles sont les meilleurs moments de ta carrière?
Les bons moments sont nombreux, mais ce qui est inoubliable dans ma mémoire, c'est mon fameux et premier concert live à la maison du Peuple le 04 août 2000, parce qu'à l'époque tous les artistes burkinabè rêvaient de faire le plein mais en même temps tout le monde avait peur de l'affronter. Alors Mascotte et moi avons décidé d'essayer et ç'a marché. Nous avons fait le plein à l'époque et, cette année encore, avec plus d'émotion. Le public chantait et dansait debout jusqu'à la dernière chanson. Je profite remercier les instrumentistes qui m'ont toujours soutenu. Donc, je peux dire que ce sont les meilleurs moments de ma carrière, même si j'ai eu la chance de jouer dans de plus grandes salles à l'étranger.
Et la période difficile?
Pour tout musicien, enfant du ghetto comme moi, je peux dire que les moments ont été difficiles à mes débuts. Quand tu crois à ton talent et que tu n'arrives pas à travailler faute de moyens et que tu n'as personne pour te soutenir, ce n'est pas facile. Ce fut des moments au cours desquels on est insulté, humilié, juste parce qu'on croyait en une chose que personne d'autre ne puisse comprendre. Mais en même temps ça vous apprend à être solide et bien inspiré. La vie est ainsi faite.
D'aucuns estiment que Martin est très timide, voire renfermé; quel commentaire fais-tu à ce sujet?
Bon, c'est possible ! Je suis un peu discret, c'est vrai ; j'ai reçu une éducation qui me permet de respecter les autres. Je ne cause pas beaucoup avec les gens que je ne connais pas ; donc c'est peut-être ça qui fait penser à certaines personnes que je suis timide.
je suis une personne méfiante mais pas renfermée. Je suis plutôt ouvert avec ceux qui me fréquentent ou qui cherchent à me connaître. Tout ce que je déteste dans la vie, c'est l'hypocrisie. Je n'ai pas beaucoup d'amis parce que certaines personnes croient que l'amitié, c'est juste se rencontrer boire du vin ou de la bière et manger des poulets. Je suis un ami qui peut dire directement la vérité à un pote quand il n'est pas sur le droit chemin. J'ai toujours voulu un ami qui peut aussi me corriger si je suis en faute. C'est cela l'amitié sincère. Dommage, les gens veulent vous mentir, vous trahir et vous devriez juste vous taire. Non, je ne suis pas comme ça ; si tu ne peux pas avoir des différends avec celui que tu appelles ami, c'est mieux de rester dans ton coin. Il y en a qui, quand vous leur faites des reproches, vous devenez la bête noire à abattre. Donc si certains estiment que je suis renfermé, c'est leur point de vue. Je me méfie tout simplement.
Dis, avec ton épouse Toussiane dite Toussy, comment et où la rencontre a-t-elle eu lieu?
Oh, c'est en 1997 qu'elle m'a été présentée par un ami lorsque j'étais à la recherche d'une choriste ; elle travaillait déjà à l'époque avec notre défunt ami, Black so Man ; paix à son âme ! Nous avons donc travaillé sur mon premier single, "Hommage aux Etalons", dans les studios de Wépia Korabié, à l'occasion de la CAN 98.
Après l'enregistrement, on a gardé de très bonnes relations ; et quelques mois plus tard, on est devenu très proche et après copain et copine, pour, finalement, être où nous en sommes aujourd'hui.
Vous avez su entretenir cette puissante flamme d'amour jusqu'à votre union; quel a été votre secret?
Ça n'a pas été facile ; nous avons eu beaucoup de problèmes pendant ces 12 années d'absence. Mais ce qui n'a jamais été un problème malgré les difficultés (Rires), c'était l'amour. On s'est toujours aimé, en dépit de la distance. Il y avait une complicité et surtout une confiance qui existaient entre nous deux. Si on avait un problème, je pouvais l'appeler au téléphone et discuter pendant 2 heures ou plus jusqu'à trouver une solution.
La communication a été une arme importante. On s'est toujours respecté mutuellement. Ce que les gens disaient comme méchancetés nous concernant n'a jamais été le top de nos débats. Et même, on s'en moquait et on rigolait. La plus grande force a été nos prières ; je pense que c'est tout ça qui nous a aidés à être toujours ensemble.
Le "prêtre", qui a célébré votre mariage, t'a demandé, par moments, qu'en rentrant à la maison tu emportes avec toi un "sachet noir" et à Toussy de te couvrir tout le temps de bisous; est-ce que vous respectez cette prescription?
Je profite dire merci à l'abbé Patrice de la paroisse de Gounghin pour les bénédictions. Quand j'étais à Ouaga, bien sûr, les sachets noirs tombaient tous les jours, vous pouvez le constater vous-même (Rires) et je recevais mes bisous aussi. Donc, pas d'inquiétudes. Seulement, ça me manque tout ça parce que je suis revenu aux USA.
Maintenant que le mariage est consommé, quelle est la suite?
Il y a un processus à suivre au niveau de l'immigration pour entrer en possession des visas pour que la famille puisse me rejoindre, et ça suit son cours. Ce n'est pas simple, ça demande une patience. Si tout va bien, on sera ensemble aux USA, avant la fin de l'année. Et une fois là-bas, avec nos enfants, nous y vivrons en famille et on continuera chacun à faire de la musique. Nous prions pour ça.
Certaines langues disent que Martin N'Terry a une autre femme aux USA. Vrai ou faux?
On ne peut pas empêcher les gens de raconter ce qu'ils veulent. Notre couple a entendu pire que ça. Je n'ai pas de femme aux Etats-Unis ; je vis seul actuellement et j'attends ma famille.
A quand un featuring avec ton épouse?
Oui, on y pense, mais on va l'enregistrer aux USA si Dieu le permet.
Une journée avec Martin, ça se résume à quoi?
Je me réveille très tôt ; je fais un petit exercice physique. Je prends rarement un petit déjeuner le matin, juste une petite tasse de café, pas trop de sucre, avant de me rendre à ma petite boîte de business que je dirige, en plus de la musique. Je fais tout pour vivre dignement.
Je descends vers 14h pour manger un petit plat ; ensuite, je fais un tour dans mon studio pour écouter un titre sur lequel je bosse ou pour jouer un peu de la guitare ; après, je vais sur le net pour causer ou répondre à mes fans, à mes amis et à mes parents sur facebook ou twitter. J'appelle au Burkina pour faire un coucou à ma chérie. Le week-end, je lis souvent ou je regarde un film. Il y a aussi mes répétitions de temps en temps avec mes musiciens ; j'aime aussi assister à des concerts de reggae, de rock... La nuit venue, je fais ma prière et je dors (Rires).
Peux-tu partager avec nous quelques anecdotes sur ta carrière ou sur ta vie?
En 1999, lorsque je me suis rendu à Abidjan à la recherche d'un producteur pour mon album « Sophie», après plusieurs tentatives vaines de rencontrer les responsables des différentes maisons de production, je me présente un jour chez le doyen prince Edouard Ouédraogo dans son studio à Marcory. C'était la première fois que je le rencontrais ; il a écouté ma maquette et il m'a demandé « pourquoi je viens jusqu'à Abidjan pour chercher un producteur avec un trésor pareil » Je lui ai répondu que je n'ai pas trouvé un seul producteur au Burkina qui acceptait me produire. Il a écouté la cassette et a remué la tête en me disant ceci :" Je n'ai pas beaucoup de moyens actuellement pour m'occuper d'une production artistique parce que ma femme est gravement malade, mais, avec le talent que tu as, je ne pourrai pas te laisser repartir sans faire quelque chose ; c'est pour des jeunes burkinabè comme toi que nous continuons à faire le studio". Alors, il a appelé l'arrangeur Zakaria Mamboué qui était lui aussi à Abidjan à l'époque, et on a enregistré l'album « Sophie ». Pendant mon séjour, malheureusement, sa femme est décédée après plusieurs mois de souffrance. Paix à son âme ! Si je raconte cette histoire, c'est pour tirer l'attention de nos responsables culturels afin qu'ils sachent qu'il y a des gens qui ont tout abandonné pour le développement de la culture burkinabè, même en étant à l'extérieur. Combien sont-ils ces musiciens burkinabè qui ont défilé chez « Prince » ou ont été supportés par ce monsieur à Abidjan ? Je veux bien sûr faire allusion à ceux-là qui ont fait la fierté de notre musique comme Georges Ouédraogo, Sandwidi Pierre...Paix à leurs âmes ! Oger Kaboré, Dim Jérémie, Sonia Carré d'As, Bass Mandelson, Ousmenez, Sana Bob et beaucoup d'autres ont été soutenus par cet artiste.
Avec les événements qu'a connus la Côte d'Ivoire, notre papa, prince Edouard Ouédraogo, aussi père de l'artiste Bérenger Ouédrago, s'est installé, avec son studio, à Ouagadougou, plus précisément à la cité de Tampouy, toujours au service de la musique burkinabè.
Je profite donc lui rendre hommage ; et que Dieu le bénisse pour m'avoir donné une chance dans la vie.
Fort de ta distinction, tu as sûrement des projets pour faire valoir ce titre au Burkina Faso, mais également à l'étranger...
Oui, mon frère et ami Bérenger Ouédraogo et moi entamerons une tournée de promotion de nos œuvres à travers le monde. Nous avons bouclé les préparatifs de la première partie. Le top de départ sera donné à Montréal, Québec, au Canada, le 08 février 2014 ; le 14 mars à Bruxelles en Belgique, les 15,16, 21 et 22 dans des villes italiennes ; les 28 et 29 à Zurich et à Genève, en Suisse. On sera avec un frère musicien burkinabè vivant en Suisse du nom de Kiempece Maphoso pour l'étape de la Suisse. Cette tournée est juste pour nous une façon de rencontrer les compatriotes de la diaspora et les autres nationalités. En plus des spectacles, c'est une opportunité de présenter nos œuvres et aussi d'échanger avec des promoteurs et producteurs pour de nouvelles aventures.
A un moment donné, pendant qu'on te recherchait au Faso pour des spectacles, certains n'ont pas hésité à mettre du sable dans ton couscous en faisant savoir que tu avais regagné les Etats-Unis; que s'est-il passé réellement?
Je préfère ne pas trop parler de ça. Je veux seulement dire à certaines personnes du milieu du show-biz burkinabè que ce n'est pas la guerre. Le show-biz est un mouvement de divertissement afin de procurer de la joie au public bien que ce soit aussi un business.
Quand c'est bon, il faut le dire ; et si les choses dérapent également, ce n'est pas bon de se taire. J'ai l'impression qu'il y a comme une jalousie et de la mauvaise foi chez pas mal de gens. Mon message est clair : dans ce milieu du show-biz, bien que beaucoup croient qu'il est sale, il faut être honnête. Regardez en Côte d'Ivoire, beaucoup de ceux qui s'y prenaient pour des dieux du show-biz, des intouchables dans les années 80 -90 ont changé de métier ou ont disparu de la circulation. On est tous des Burkinabè ; et notre combat se doit d'être de faire valoir la culture sur le plan international.
Quelles sont tes relations avec le monde du show-biz au Burkina Faso mais aussi aux States?
J'ai de très bonnes relations avec beaucoup d'artistes ou d'hommes de médias. Mais comme je l'ai dit, on ne peut pas être ami avec tout le monde. Que ce soit au Burkina qu'aux USA, j'essaie de m'accrocher ; je m'entends très bien avec Bérenger Ouédraogo qui est pour moi un jeune frère très talentueux ; on a plein de projets artistiques ensemble pour le futur.
Je voulais aussi dire que les artistes burkinabè de la diaspora, comme on nous appelle, sont oubliés ; nous vivons une sorte de discrimination. Je pense que chaque artiste burkinabè contribue à hisser haut le drapeau à l'étranger ; mais on est oublié et on n'est pas pris en compte sur tous les plans. Même le ministère ne tient pas compte de nous dans l'agenda des manifestations et autres événements.
Quel est ton regard sur la musique de tes jeunes frères d'aujourd'hui?
La nouvelle génération d'artistes est talentueuse et très courageuse. Mais comme vous le savez, on dit que le talent seul ne suffit pas. Il faudra qu'elle mette en place des structures bien organisées pour l'accompagner. Je veux dire un staff solide pour le management.
Mon message à ces jeunes, c'est de les exhorter de continuer à bosser dur et surtout à rester humbles et très attentifs. On ne finit jamais d'apprendre ; qu'ils respectent surtout leurs aînés dans la musique car ils le deviendront eux aussi plus tard.
As-tu une préférence particulière pour l'un d'entre eux?
J'aime beaucoup Greg, Floby , Smarty, Toussy, Daisy et bien d'autres.
Comment se porte "Nonga" au Burkina et dans ton pays de résidence?
Au Burkina Faso, je suis satisfait des résultats en termes de succès médiatique ; côté ventes, j'ai signé un contrat et confié à la maison Seydoni Production qui s'occupe de la distribution de l'album. Je crois que ça va mais l'album a été piraté ; des cd piratés circulent au Burkina et dans certaines villes de la sous-région. C'est vraiment dommage. Pour les États-Unis, Nonga sortira officiellement au mois de février 2014 ; l'œuvre sera disponible sur plus de 100 sites de téléchargement de renommée mondiale comme Itunes, Rapsody, Amason et sur bien autres supports.
A quoi peux-tu, concrètement, lier la réussite de ton dernier album?
J'ai eu la chance d'être encadré par mon manager, Yakou Kaboré, qui est un professionnel très bien organisé et qui aime toujours le travail bien fait. Il a mis une équipe technique sur place en complicité avec Mascotte Joseph Tapsoba de la RTB ; et cela a facilité l'enregistrement, la promotion et les concerts dans les autres provinces et à Ouagadougou. Donc si l'album « Nonga » a eu un écho favorable, c'est grâce à tous ces gens de mon staff et aussi au soutien d'animateurs radios, de télé, de Dj des bars, des maquis et des boîtes de nuit. Je dis un grand merci au public.
Depuis quelques mois, tu prépares une méga-tournée avec Bérenger Ouédraogo; comment ce projet est-il né?
Bérenger Ouédraogo est comme un frère ; c'est un artiste au talent extraordinaire ; j'ai eu la chance de travailler avec lui et nous aurons le plaisir de vous présenter un single dans les mois à venir. Ensemble, nous avons eu l'idée de réunir nos forces pour une tournée de promotion mondiale de nos nouveaux albums.
Vous devez tourner au Canada, aux Etats-Unis et en Europe; avez-vous vraiment les reins solides pour le faire?
Nous avons une première partie et ensuite nous entamerons la deuxième. Et Dieu reste notre guide ; donc on ne force rien. Pour ça, je peux dire que nous sommes déterminés.
Actuellement où en êtes-vous avec les préparatifs?
Nous avons bouclé les dates de la première partie, avec nos partenaires sur place. Pour la plupart, ce sont des jeunes gens qui aiment ce que nous faisons et ont décidé de nous donner un coup de main ; c'est même la première fois pour certains d'entre eux, mais ils sont aussi déterminés. Je profite dire merci à mes frères pour leur soutien. Il s'agit de Luc et Ibrahim à Montréal, de Souleymane en Italie, de Maturhin à Bruxelles et de bien d'autres en Allemagne, en Suisse, en France, en Hollande et aux USA. Un grand merci à l'ambassadeur du Burkina Faso en Italie qui a promis de nous accompagner tout au long de notre tournée en terre italienne.
Votre date est le 8 février au Canada; pourquoi avoir choisi de débuter la tournée dans ce pays?
On a une forte communauté à Montréal, au Québec, au Canada ; alors, on a décidé, avec les organisateurs, de lancer le top de départ de « Haut 2 Gamme Tour » dans ce pays ; nous demandons aux gens de sortir pour nous soutenir.
Il semble que Mascotte, le métronome et brillant animateur de l'émission musicale "Cocktail", sera aussi de votre randonnée; qu'est-ce qui justifie cette initiative assez noble?
Mascotte est l'un des meilleurs animateurs télé. Il a un spirit (esprit) très ouvert ; il n'a pas de préférence en ce qui concerne les artistes ; l'essentiel, avec lui, est que tu travailles, que tu fasses un bon boulot. Il n'est pas de ceux-là qui disent que tel artiste est bien mais comme je ne suis pas dans son clan ou dans son staff, je m'en fous. Il aime son travail et il le fait avec amour et essaie d'être juste comme toi Cyr. Vous aimez votre travail et ça mérite de tels engagements de la part de nous, artistes ; c'est donc une fierté pour Bérenger et moi d'avoir un monument de la culture comme Mascotte avec nous durant la tournée « Haut 2 Gamme Tour » en Europe pour la couverture médiatique. On ne compte pas s'arrêter là car notre objectif, c'est de tout faire pour être accompagnés par des hommes de médias à chacune de nos tournées. C'est vrai que nous vivons à l'extérieur, mais nos vrais fans sont au Burkina ; et nous voulons qu'ils aient de nos nouvelles.
As-tu une adresse particulière?
Oui, je ne peux finir sans redire merci à Dieu notre Créateur ; je lui demande de guider nos dirigeants politiques. Rien ne sert de se livrer à la provocation ; ça ne peut déclencher que des violences et c'est sûr que personne ne sortira vainqueur.
J'exhorte tous les responsables politiques de gauche et de droite à la réflexion, à regarder autour d'eux, à penser aux enfants, aux vieilles personnes sans défense et à savoir dépasser leur orgueil et leurs intérêts personnels, pour que la paix et l'amour règnent dans notre beau pays, le Burkina Faso, que nous aimons tous. Que la justice et la paix soient notre devise.
Bonne et heureuse année à tous les Burkinabé, partout dans le monde !
Entretien réalisé par Cyr Payim Ouédraogo